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 Toi et moi, c'était il y a huit ans. [PV Minori]

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MessageSujet: Toi et moi, c'était il y a huit ans. [PV Minori]   Toi et moi, c'était il y a huit ans. [PV Minori] EmptySam 17 Fév - 16:51


Toi et moi, c'était il y a huit ans.

Japon, 1er avril 2010.

Sempiternel recommencement, la rentrée des classes avait fait son entrée avec l’arrivée du printemps. Moi, je venais d’avoir quatorze ans et cette année signait la fin de ma scolarité au collège. L’an prochain, j’intègrerai le lycée, franchissant alors une nouvelle barrière dans ma vie d’étudiant. Elle serait une ère de changement, apportant des modifications sur ma personnalité. A cette pensée, je me sentais relativement nerveux mais je prendrai sur moi, je tenterai de poursuivre le stratagème que j’avais mis en place pour éviter de me mettre à nu en dehors de mes prestations. Le théâtre, je l’avais déc ouvert seulement à mes 13 ans et je devais avouer qu’il avait source de soulagement car véritable échappatoire de la réalité dans laquelle j’étais plongée. Je n’étais pourtant pas victime de harcèlement scolaire – par chance – car j’évitais de trop me mêler à autrui. Je les laissais tranquilles, ils faisaient de même.

Cette forme de harcèlement se passait à la maison, et l’instigatrice, bien qu’elle ne s’en rende pas toujours compte, n’était que ma mère. Elle ne pensait pas me faire de mal, non, mais malgré la thérapie qu’elle suivait, il arrivait parfois qu’elle fasse vivre ma défunte sœur au travers moi. C’étaient des paroles, accompagnées d’un sourire, parfois de gestes tendres. Ça ne se voulait pas cruel mais l’impact qui avait été créé en moi demeurait fort. Non maman, je ne suis pas Midori et tu le sais. Je le lui disais, elle me répondait qu’elle en était bien consciente mais que je devais comprendre qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher car elle était malade. Je ne pouvais le nier, qu’elle l’était. Et, bien que mon père soit là pour la soutenir, cela restait difficile pour moi de supporter ces remarques. Je ne devais pas lui en vouloir mais mon identité, elle était faussée. Je voyais pourtant bien que je possédais tout ce qui faisait de moi un être du genre masculin mais souvent, dans mes songes, il m’arrivait de croire que j’étais une fille. Je l’ai désiré, beaucoup. Ça n’était pas normal pour un garçon de mon âge, d’avoir de telles envies. Dès lors, je me sentais différent, j’étais persuadé que lorsque l’on me regardait, on ne me voyait pas tel que j’étais. Ça n’avait pas aidé aux relations, faisant de moi un élève discret, distant mais qui était pourtant agité par un flot d’émotions intenses. Je n’avais qu’une envie : que l’on accepte cette étrangeté qui dormait en moi.

Je n’en avais jamais parlé, comme s’il s’agissait d’un tabou, par peur d’être jugé, pointé du doigt comme une bête de foire. Jusqu’à présent, je n’avais pas de réel confident car l’âge bête approchait et j’imaginais ce à quoi je pouvais être confronté. Je craignais leur réaction, c’était totalement lâche de ma part. Non merci, je n’avais pas besoin d’une blessure supplémentaire. Alors je préférais refouler au détriment de relations sincères avec mes pairs. Tant pis, ça ne durerait pas éternellement après tout. Un jour, je trouverai le courage de me confesser, de tout exposer, sûrement lorsque j’aurais atteint la limite du supportable. Mais pour le moment, je gardais cela pour moi et moi seul, je continuais d’encaisser et de dissimuler ce corps qui ne semblait pas correspondre à l’image que je m’y faisais. Tu vois le garçon qui se met de dos dans les vestiaires pour que ses camarades ne voient que ses arrières ? C’est moi.

***

Clap de fin, tout le monde rentre chez soi, hormis l’adolescent que j’étais, le rêveur éternel en quête d’un nouveau monde à explorer. Je restais là, accoudé à ce pont qui surplombait le périphérique, pendant que la bise me chatouillait le visage. D’ici, j’avais l’impression de dominer, assis sur mon trône tel un roi. Un sourire naïf se dessinait sur mes lèvres et mes yeux pétillaient à cette pensée ridicule. La solitude avait du bon dans ces moments-là car elle gardait les secrets avec elle. Ca n’était pas plus mal. Mais je descendais car il se faisait tard et, revenant sur terre, j’avais entendu les claquements d’un objet contre le sol. J’avais levé la tête sans doute un peu trop tard puisque je m’étais contenté de regarder mes pieds. Il y avait eu la petite boule blanche visée au bout d’une longue canne, plutôt fine mais en rien celle d’une personne âgée. Je t’avais bousculé sans le vouloir et avait commencé à lever le bras pour me retenir de te tomber dessus.

« Ah-! Gomen nasai... »

Elle avait franchi mes lèvres, cette voix que j'ai voulue un peu trop claire et mon regard s’était posé sur ton visage, sur tes yeux qui ne me fixaient pas, déviants ailleurs. Tu semblais hasardeux et pour cause, tu n’y voyais rien. Et moi, j’étais resté là, bouche bée, sans doute un peu trop immobile à cause de la surprise qui avait peint mes traits juvéniles.

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Park Minori
                               
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MessageSujet: Re: Toi et moi, c'était il y a huit ans. [PV Minori]   Toi et moi, c'était il y a huit ans. [PV Minori] EmptyLun 26 Fév - 1:11



► 1er avril 2010, Japon
Toi et moi, c'était il y a huit ans.
Yuuta & Minori
Le 7 février 2008, l’Asie ainsi que le reste du monde célébrait le nouvel an lunaire. Mon père était en voyage à l’étranger pour son travail. Ma mère était à l’hôpital, souffrant d’une maladie bénigne qui nécessitait toutefois les soins des infirmières et médecins, pour que ça ne devienne pas sérieux. Wei Zhou était occupé… je ne sais plus où, ni à quoi. Ying Jie s’était fait un plaisir absolument évident à venir me tenir compagnie, alors que j’étais seul pour cette célébration que je passais d’ordinaire avec ma famille. J’avais tout récemment fini par accepter ses sentiments et sa proposition de me faire oublier celui que j’avais toujours aimé. J’avais quinze ans, j’étais jeune, naïf, un brillant avenir de danseur de ballet classique m’ouvrait grand les bras… La soirée avait cependant dérapé, ma vie a été bousculée et est passée à la trappe… comme ça, sans que je ne puisse rien y faire. Adieu mes rêves de toujours… Adieu la lumière… Adieu les couleurs… Adieu les sourires et les traits de ce monde… Je suis maintenant aveugle. Ce monde me dégoûte à constamment s’en prendre à moi, alors que je ne lui ai rien demandé, sinon un peu de paix et de respect… de simplement me laisser vivre comme les autres, même si j’en suis différent. Je me refermai complètement au monde, ne souhaitant adresser la parole à personne et ne laisser personne m’approcher à nouveau. Plus personne ne pourrait tenter de me tuer ou me faire mal, ainsi.

Septembre 2008. Nous quittâmes la Chine, pays où j’avais pourtant passé la majorité de ma vie, même si ce n’était pas le pays d’origine de mes parents. C’est plutôt au Japon que nous nous installâmes, puisque mon père devait y retourner pour son travail. Mes parents ne m’inscrirent pas à l’école. Je refusais encore tout contact humain, j’étais encore très maladroit dans mes gestes, n’étant pas habitué à mon handicap et je ne savais pas du tout comment me gérer, gérer mon corps, gérer ce qui se passait dans ma tête. J’avais abandonné mes vêtements masculins, laissé pousser mes cheveux… Ma mère pouvait m’entendre tenter d’adoucir ma voix, lorsque je me murmurais des choses à moi-même. Mon oncle était entré dans une rage folle, lorsqu’il m’avait surpris en train d’embrasser Ying Jie… Peut-être que si j’avais été une fille, ça n’aurait pas été la goutte qui avait fait déborder le vase. Peut-être ne serais-je pas aveugle. Mon corps est à la fois masculin et féminin, j’ai les hormones des deux aussi… Pourquoi? Pourquoi il a fallu que je gagne cette stupide loto de la génétique… On me traite de monstre, on me déteste, on agit de manières inhumaines avec moi puisque je suis une erreur de la nature, quand on connaît mon secret. Je tente donc de jouer sur mes traits androgynes et d’agir de manières considérées comme plus féminine, empruntant le langage des demoiselles.

Janvier 2009. Ma mère ne supporte plus mon silence et mon rejet de ce monde qui dure depuis presqu’un an déjà… Elle n’en peut plus que je ne la repousse et que je ne m’enferme dans ma chambre pour ne m’exprimer qu’en coups rageurs sur ma batterie ou en mélodies interminables sur mon piano. C’est donc malgré mon refus répété et violent, au début, que je finis par la suivre et prendre l’avion pour retourner en Corée. J’ai attaché mes cheveux du mieux que je le pouvais, en un chignon élégant mais légèrement relâché, sur le côté. Quelques mèches retombent lassement de chaque côté de mon visage qui est à peine maquillé. N’ayant rien d’autres à faire que de tenter de devenir une vraie femme, en maudissant mon corps pour avoir des traits masculins et mon coeur pour être si… contre moi, j’avais passé de longues heures à étudier mon visage. Je ne pouvais pas beaucoup me maquiller sans aide, mais après un nombre incalculables de fois, j’avais réussi à maîtriser l’art de mettre du mascara sans me crever les yeux ou m’en mettre partout sur les paupières. J’avais mis une touche de rose sur mes lèvres et mes joues, acceptant pour une fois, l’aide de ma mère qui m’avait indiqué les bonnes couleurs. J’avais enfilé une adorable robe fluide qui soulignait ma taille qui s’était affinée, puisque l’appétit était une chose qui m’avait en partie quitté. C’est ainsi que j’étais retourné chez ces gens que j’avais considéré comme une seconde famille avec ma mère, c’est ainsi que je me présentais à cette personne que j’avais toujours aimé et qui m’avait dit de l’oublier… il y avait presque deux ans. Ce fut important comme événement, puisque ce fut la première fois depuis l’incident qui m’avait rendu aveugle où je souris et acceptai de m’ouvrir à nouveau à ce monde qui me terrifiait.

Avril 2009. Comme j’ai tranquillement recommencé à m’ouvrir, que je suis maintenant aveugle depuis un an et que je suis un peu plus habitué à ma vie au Japon, mes parents m’ont inscrit à l’école. C’est ma première rentrée nippone. Ma première rentrée en tant qu’aveugle. Le directeur a demandé à ce que je me présente à l’école avec l’uniforme masculin et que je n’utilise les commodités pour les garçons, puisque le sexe inscrit sur mon acte de naissance est masculin. Il a accepté de me laisser avoir les cheveux longs, cela dit. Je déteste devoir m’habiller en garçon à nouveau. Mon coeur est toujours lourd des sentiments que j’éprouve pour Tomoya, de l’affection tendre que j’ai pu nourrir pour Ying Jie, même si ce n’était pas la même chose. Je crois que je pourrais éprouver la même affection pour une fille, ce n’est pas tant le genre de la personne qui m’importe. J’aimerais tant que mon genre… qui est difficilement défini, n’importe pas autant aux autres. Si j’aimais une fille… je pourrais plus facilement accepter la partie masculine de mon corps… J’aurais l’air normal, pour une fois. Lorsque les cours sont terminés, je m’empresse de quitter mes vêtements masculins pour enfiler des tenues qui sont plus mignonnes, plus fluides, plus délicates… Je me maquille et peux être ce que j’aimerais être, probablement.

J’ai réussi à me faire quelques ami(e)s durant cette première année scolaire. Je me suis joint au club de musique classique. Je joue et compose beaucoup avec eux, mais aussi lorsque je suis seul. Je me suis aussi rapproché de quelques étudiants du club de théâtre, une poignée d’entre eux sait que j’aime me «travestir» et ils ne me jugent pas pour ça. Ils semblent voir la chose comme un rôle que je joue, comme une performance. Je n’ai parlé à personne de mon intersexualité et de mes questions sur mon identité de genre encore. L’idée d’en parler me terrifie encore. Un de mes amis est homosexuel et s’affiche fièrement, ne se souciant pas de l’avis des autres. Je l’envie. J’aimerais avoir autant d’assurance et ne pas me remettre en questions… Si j’avais confiance en moi comme lui, peut-être pourrais-je accepter ma masculinité, ma féminité et mes sentiments qui semblent n’être attirés que par l’âme, ne se souciant pas du corps.

***


Je n’ai pas d’activités avec le club ce soir, mais je n’ai pas envie de rentrer directement à la maison. La journée m’a paru longue, interminable… un étrange sentiment fait languir mon coeur, je n’arrive cependant pas à mettre le doigt sur lequel. Je porte cet uniforme de malheur qui est associé à un genre qui n’est pas complètement le mien. Mon prénom est unisexe, mes traits sont androgynes, mes cheveux sont très longs… J’entends donc la surprise et l’incertitude dans la voix des gens, lorsque je les rencontre et qu’ils se demandent ce que je suis. Puis, mes vêtements sont peut-être masculins… mais je m’emmêle beaucoup les pinceaux dans mon vocabulaire, empruntant autant celui réservé à la gente féminine qu’à la gente masculine. Les gens m’excusent cette maladresse, la mettant sur le compte du fait que j’ai vécu en Chine pendant les quinze dernières années. Le japonais est une de mes langues maternelles, de par mon père, mais le chinois et le coréen me viennent plus naturellement. Ma mère est coréenne, elle était beaucoup plus présente dans ma vie, passant tout son temps libre avec moi et m’amenant souvent en Corée pour visiter sa famille ou ses amies. Mon père était très pris par son travail, donc je ne le voyais que peu et nous ne venions pas souvent au Japon non plus.

Personne ne sait que cette maladresse est pourtant désirée. Elle exprime comment je me sens lorsque je parle. Pour moi, je ne suis pas seulement une fille ou seulement un garçon, je suis un peu des deux, pour mon plus grand malheur. Je soupire en pensant encore à cela. Ce serait tellement bien si on pouvait être les deux et que ça ne choque pas les gens… que ce soit accepté. Ce serait encore mieux si on pouvait aimer librement, sans avoir peur de se faire battre parce que notre coeur désire une personne qui n’est pas nécessairement du sexe opposé. Et puis… si tout le monde était comme moi, ni homme, ni femme… serait-il encore question d’homosexualité? d’hétérosexualité? de bisexualité? de pansexualité? ou tout autres? Si on laisse tomber ces concepts de genre… c’est simplement… un être humain qui en aime un autre. Je passai une main sur ma nuque en baissant la tête. Mes idées sont trop libres pour ce monde… Si j’essayais d’en parler… qui me comprendrait? Personne… on me dirait que je suis bizarre. Encore. Le monde est composé d’hommes et de femmes, c’est naturel, c’est la norme. Les gens comme moi sont rares, très rares… trop rares pour être visibles et pris en compte. C’est pourquoi je devrais me décider sur un genre et m’y tenir, autrement, je n’arriverai jamais à vivre en paix. C’est ce que m’a conseillé le psy que mes parents m’ont forcé à consulter, mais je ne sais pas si j’y crois. Quand je suis en garçon, j’ai l’impression de mentir. Quand je suis en fille… je me sens mieux, mais mon corps jure horriblement avec ce genre. Donc… c’est encore vivre un mensonge.

Complètement absorbé par mes réflexions existentielles, je ne portais pas attention à mon entourage. Je sais pourtant que c’est une attitude dangereuse pour quelqu’un comme moi… mais je me suis habitué à mon nouvel environnement, donc, même si je me perds un peu… je retrouverai mon chemin. Je n’avais donc pas entendu les pas qui m’auraient pourtant averti de la présence d’une autre personne. Je ne faisais qu’avancer, suivant ma canne qui m’indiquait les objets qui pourraient me faire chuter, lorsque je fus bousculé. La collision m’avait surpris, me tirant violemment de mes pensées. J’avais perdu pied et en étais tombé, malgré ma tentative maladroite de reprendre mon équilibre. J’avais relâché ma canne dans la chute, préférant la lâcher que de frapper par accident la personne qui m’avait bousculé. Elle tomba dans un bruit sourd à mes côtés, alors qu’une petite grimace se dessinait déjà sur mon visage. Ma cheville et mon pied ne s’étaient pas exactement mis d’accord alors que j’avais essayé d’éviter la chute, tentative qui avait échoué. Le résultat était douloureux, mais ça ne devait pas être sérieux.

-« Ah-! Gomen nasai... »

-« Ça va… ce n’est rien… c’est moi qui ne faisait pas attention… » répondis-je sur un ton qui trahissait ma culpabilité.

Ma voix est plus grave qu’une voix féminine typique, mais elle est aussi plus douce qu’une voix typiquement masculine. Ma manière de parler est, elle aussi, plutôt délicate, comme si j’avais peur de déranger de par ma simple existence. Ou plutôt, elle me trahit exactement sur cette peur. Je sais que je ne suis pas accepté, tel que je suis. La vie me l’a assez fait comprendre au cours des dernières années, donc… je ne sais plus sur quel pied danser, si je veux survivre. Je ne pouvais pas voir la personne à la voix claire, mais je pouvais sentir sa présence. Elle ne m’était pas tombée directement dessus, mais je n’osai pas bouger immédiatement pour autant. Sa voix avait sonné près, à mon oreille. J’attendis quelques secondes, puis je tentai de me redresser, grimaçant en sentant la douleur s’élancer dans ma cheville. Je préférai rester assis, au moins le temps de trouver ma canne que je cherchais à tâtons.

-« Vous ne vous êtes pas blessée, j’espère? Tout va bien? » demandai-je, inquiet, en continuant tout de même mes recherches qui ne sauraient être très longues.
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