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 Art & Cure - (ft. Kim Tomoya)

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MessageSujet: Art & Cure - (ft. Kim Tomoya)   Art & Cure - (ft. Kim Tomoya) EmptyDim 11 Mar - 11:20

Tomoya & Wen MingArt & CureSi cette soirée avait été comme toutes les autres, je sais avec exactitude où je serais actuellement. Sur mon canapé, emmitouflée dans ma grosse couette avec mon mug dans une main, la bouilloire dans l’autre. Et là, top départ pour le marathon série jusqu’à … pfffiou, jusqu’au bout de la nuit. Ma vie est réglée comme du papier à musique. C’en est presque effrayant par moment. Mercredi sortie cinéma. Jeudi virée shopping. Lundi et Vendredi, sport à la piscine ou au stade. Et lorsque arrive le samedi soir, c’est plateau télé. Vous l’aurez donc compris, lorsqu’une petite chose sortant un tant soit peu de l’ordinaire m’arrive, je ne boude pas mon bon plaisir. Ce matin encore, j’étais pourtant loin d’imaginer, que je ferais partie des quelques rares privilégiés triés sur le volet, invités au vernissage de l’exposition Katsushika Hokusai, au Musée National de Séoul. Pourtant rien ne m’y prédestinait. Autant que sache, je n’ai rien fait d’extraordinaire ou mémorable, qui aurait pu justifier que je sois la bénéficiaire d’un tel privilège. C’est ce matin lors d’essayages pour le choix des costumes de « Madame Butterfly », que j’ai eu vent de la nouvelle. Euphorique, Chae Yang, l’ouvreur travaillant à l’opéra de la ville, a fait irruption alors que couturières et costumières s’affairaient à assembler différentes pièces de tissus directement sur le modèle. Enfin directement sur moi, quoi. J’ai juste eu le temps de couvrir ma nudité en dissimulant mes attraits à l’aide de mes mains. Il me semble que j’ai également balbutié quelque chose du genre : « Mais enfin que se passe-t-il ? ». A vrai dire je ne me souviens plus très bien. Ce dont je me rappelle en revanche, c’est de m’être sentie extrêmement mal à l’aise du fait qu’un homme, fusse-t-il de la contre allée, me surprenne en semi-tenue d’Eve. Outre mon défunt mari, je crois qu’aucun homme ne m’a vu dans le plus simple appareil.

Bref tout ça pour dire que l’ouvreur haut en couleur s’est mis à agiter triomphalement une enveloppe au-dessus de sa tête, en scandant à plusieurs reprises : « Madame Im, Madame Im ! Vous avez reçu une invitation du Musée National ! ». J’ai dû rester comme deux ronds de flan et le regarder avec des yeux de merlan frit. Le Musée National ? Qu’est-ce qu’ils peuvent bien me vouloir ? Je reconnais m’y rendre régulièrement, mais je n’ai pas d’abonnement à l’année qui pourrait expliquer l’envoi d’une newsletter. J’espère que les caméras de sécurité, ne m’ont pas filmé entrain de dégrader malencontreusement et bien malgré moi une œuvre. Non, il ne s’agit rien de tout cela. En tout cas, je doute que ça puisse être une quelconque mauvaise nouvelle. Il a bien dit qu’il s’agissait d’une invitation, pas vrai ? Mais à quel titre ? Et surtout, pour quel motif ? Ma curiosité ne resta guère insatisfaite bien longtemps. Avant même que je n’eus le temps de lui répondre quoi que ce soit, Chae Yang décacheta en toute hâte l’enveloppe, avec autant d’excitation et d’impatience, qu’un gamin trépignant à l’idée de recevoir et de déballer ses cadeaux d’anniversaire. Il la lut et la déclama ensuite à haute voix, en adoptant un ton caricaturalement solennel, pompeux, cérémonieux et officiel. En substance, il me semble que cela disait quelque chose du style : « Chère Madame Im, l’Association des Beaux Arts de Séoul ... » et cetera, « la joie et le bonheur de vous conviez au vernissage de l’exposition Hokusai ... » blablabla, « … nous feriez un immense privilège d’honorer de votre présence cette soirée ». Ci-tôt le contenu de cette missive récité, Chae Yang manifesta sa joie de façon très … gaie, en sautillant sur place et tapant dans ses mains. « Il faut que vous y alliez Madame Iiiiim ! Cela va être extraordinaire. ».

Tel un seul homme, toutes les personnes présentes dans la pièce se rallièrent à l’avis du jeune ouvreur, et manifestèrent à leur tour leur engouement. Face à cette liesse générale, je baissai la tête et souris de manière quelque peu gênée, avant de déclarer dans un haussement d’épaules : « Bon, d’accord. ». Oh j’allais oublier la phrase choc que j’adore, en tout petits caractères, en bas du carton d’invitation. « Tenue correcte exigée ». Super … . Où vais-je bien pouvoir trouver ça, en aussi peu de temps ? Pas le choix, je vais devoir faire du neuf avec du vieux, comme on dit.  La suite de la journée se déroula sans autre surprise, et comme je l’avais envisagé. A midi, déjeuné « d’affaire » avec les metteurs en scènes et producteurs, de la pièce à laquelle je serais très bientôt à l’affiche. Puis, répétition jusqu’à dix-sept heures. Enfin, retour piano piano en taxi dans mes pénates. Bon, j’ai trois heures devant moi. Autant dire, que ça risque d’être plus que juste niveau timing, vu la quantité de « travail » qu’il me reste encore à abattre. Coiffure, manucure, maquillage, habillage, et tout un tas d’autres choses se terminant en « -ure » ou en « -age ». Après un bain à la violette et au camphre, je me sèche et brosse les cheveux en toute hâte, une serviette éponge nouée autour de la poitrine. Une fois cette étape terminée, je partis dans la chambre et ouvris en grand les portes coulissantes de la penderie. Alors que je faisais l’autopsie de cette dernière, un sentiment d’angoisse commença à germer en moi. J’ai beau passer en revue chaque tenue, je me dis que rien ne fera l’affaire. Que je serais ridicule. Que les gens se moqueront de moi. Que ce que je choisirais ne siéra pas du tout pour l’occasion. D’ailleurs, qu’est-ce qu’une femme se doit de porter, dans ce genre de circonstances ? « Tenue correcte exigée », je veux bien, mais bon c’est vaste. Une expression passe-partout, bien pratique et qui veut à la fois tout dire et ne rien dire.

Ok, ok, cool, point d’affolement. Restons calme, et soyons pragmatique. Un coup de main. J’ai incontestablement besoin d’un coup de main. Mais qui ? Oh, SOS Jin Ryuk, bien sûr ! C’est le batteur des DSO : le groupe dans lequel jouait Tae Hyun, mon mari. Bien qu’il n’aime pas beaucoup les femmes, il s’est mieux que quiconque les mettre en valeur et sous leur meilleur jour. Enfin « les femmes », c’est peut-être un bien grand mot. Moi, tout du moins. Vingt minutes après mon coup de téléphone, qui ressemblait à une bouteille à la mer, l'homme de trois ans mon cadet arriva et tambourina à la porte. J’allai l’accueillir en serviette de bain, sans prendre la peine d’enfiler quelque chose. Depuis le temps qu’on se connaît. A bout de souffle, il s’excusa d’avoir été si long. Il ajouta que ce n’était pas de sa faute, qu’un déménageur était garé en double file en haut de la rue, qu’il gênait la circulation et qu’il n’a pas eu d’autre choix, que de lui casser la gueule. Hilare, j’éclate de rire en basculant légèrement la tête en arrière. Mais bien sûr … lui, casser la gueule à un déménageur, avec ses cinquante kilos tout mouillé. Roh, je vois ça d’ici ! Après m’avoir fait remarquer que mes pare-chocs étaient au top dans cette serviette, il entra et se dirigea vers le champs bataille. Je fermai la porte en soupirant et levant les yeux au ciel, puis je lui emboîtai le pas. Tandis qu’il passa au crible ma garde robe, je m’installai sur le lit et le regardai bien sagement faire. Ma main à couper qu’il est le plus heureux des hommes, à l’heure qu’il est. Il adore que je lui serve de poupée, qu’il habille selon ses fantaisies et ses envies au gré de son petit grain de folie. D’emblée, il me dit que l’on oublie mes éternelles petites robes noires. Il ratisse même encore plus large, en ajoutant que l’on peut d’ores et déjà faire une croix sur toutes les robes. Je le cite, il veut : « Du glamour, du chic, du sexy. Quelque chose qui soit audacieux, téméraire et qui casse les codes ». Euh ouais … . J’ignore toutefois, si j’ai ça en magasin. Il finit par arrêter son choix sur un smoking, qu’il souhaiterait que je porte façon « Saint-Laurent ». Comprenez : sans rien en dessous. Autant vous dire que ne suis pas très chaude, ni emballée face à cette idée.

Devant mon manque manifeste d’enthousiasme, Jin Ryuk passa au plan B et me présenta deux combinaisons. Ok, alors celle de gauche, on oublie direct. C’est le déguisement de Catwoman, que je portais pour Tae Hyun lors de nos petits jeux érotiques. Il a toujours eu une imagination débordante. Ce qui était loin de me déplaire … Ahem ! Je m’égare. Quant à celle de droite … ma foi, pourquoi pas. Toutefois, cela fait quoi … huit ans facile, que je ne l’ai pas porté. Vais-je toujours pouvoir entrer dedans ? Ca, c’est une toute autre histoire. Eh bah au final, si ! C’est vrai qu’elle est jolie cette combinaison. Sans manche, avec un décolleté juste ce qu’il faut et un dos nu. Pour accessoiriser le tout, Jin Ryuk me conseille d’ajouter une large ceinture dorée style ubi, histoire de marquer et souligner un peu plus ma taille. Ok, adjugé vendu. Pour le make-up, bon pas trop de surprise. Comme je m’y attendais, il me conseille de faire les yeux charbonneux et les lèvres très légèrement glossées. Ca me va. Pour les cheveux en revanche, j’émets quelques réserves. Ce chignon façon Audrey Hepburn, fait selon moi très rétro et guindé. Le batteur des DSO au contraire, trouve que c’est très chic et du meilleur goût. Ah bah alors, si Monsieur le dit, c’est que ça doit être vrai. Après de longs pourparlers, nous finissons par nous mettre d’accord sur les bijoux. Un bracelet style manchette sur le biceps droit. Un bijou de tête en métal doré. Et enfin, de longues et fines boucles d’oreille dans les mêmes tons. Pour ce qui est des chaussures, le jeune homme fit des pieds et des mains, pour que je porte les plus hautes et les plus voyantes. Des sandales dorées dont le talon est la plate-forme sont vertigineusement hauts. De guerre lasse, je finis par plier et accepter. Le sac ? Une petite pochette rectangulaire très design, constituée d’une sorte de plexiglas translucide et d’un fermoir ainsi que d’une monture en or.

Une fois fin prête, Jin Ryuk me dit tout excité comme une puce, que nous pouvons y aller. Nous ? Aïe, aïe, aïe … ! Comment lui annoncer ça, sans le froisser et le vexer ? Embarrassée, je lui réponds que cela ne va hélas pas être possible. Que c’est une soirée privée, et qu’il faut montrer patte blanche pour y entrer. Cependant, j’ajoute dans la foulée que demain je lui consacrerais toute ma journée. J’ai beau lui faire un gros câlin, rien n’y fait. Il garde sa petite moue boudeuse. C’est malin … . J’en arrive presque à culpabiliser et regretter d’avoir été invitée. En me dirigeant vers la porte d’entrée de l’appartement, je lui dis qu’il peut rester si le cœur lui en dit. Qu’il y a tout ce qu’il faut, tout ce dont il a besoin et qu’il n’a qu’à faire comme chez lui. En refermant la porte derrière moi, je ne peux m’empêcher de me repasser la scène dans ma tête. Hum, tout bien réfléchis, je me demande si c’était une bonne idée. C’est un peu comme si je laissais les clefs du mini-bar à un ado. Trop tard, ce qui est fait, est fait. Une fois dehors, je me mets en quête d’un taxi. Le musée se trouve à l’autre bout du quartier. Etant plutôt sportive, je m’y serais volontiers rendue à pied en temps normal. Seulement là, perchée sur des échasses de douze centimètres de haut, c’est même pas la peine d’y penser ! Si je le faisais, j’arriverais sûrement à la fumée des cierges. Quinze bonnes minutes de trajet plus tard, j’arrive à destination. Je m’acquitte du prix de la course, et laisse au passage un généreux pourboire au chauffeur. Mon identité déclinée à un homme en costume trois pièces tenant un registre, me voici enfin dans le saint des saints : la grande salle d’exposition du Musée National de Séoul. Whaaa, eh bah dit donc, il y a des queues de pie et des fourreaux Chanel ou Dior au kilomètre carrée ! On se croirait revenu à l’époque des rois, où prélats et princes du sang s’agglutinaient à l’occasion d’événements au sommet. Ohalalala, je ne me sens vraiment pas à ma place ici. J’ai l’impression d’être une basketteuse, au beau milieu d’un régiment de jockeys.

Bon nombre d’œuvres exposées, semblent avoir été prêtées par le Muséum de Tokyo. A mon grand désespoir, je ne peux me soustraire au rituel des présentations. Bon an mal an, je tente de sourire face à tout ces passages de pommade et de brosse à reluire, dont me gratifient les membres de intelligentzia de la ville. Grâce au ciel, je finis par me retrouver seule. Un serveur s’approche de moi avec un plateau chargé de coupes champagne. J’en pris une, en le remerciant dans un sourire chaleureux. Alors que j’admirais les différentes œuvres autour de moi, mon regard s’arrêta sur un homme plus grand que la moyenne, de dos et admirant l’un des tableaux les plus célèbres de l’artiste. Je suis quasiment certaine de l’avoir reconnu, mais … . Mieux vaut que j’en ai le cœur. Arrivée à sa hauteur, j’aborde cet homme en disant : « La Grande Vague de Kanagawa. Pour beaucoup, cette estampe est l’apogée artistique de son auteur. Un chef d’œuvre de complexités, de techniques, d’ambiguïtés et de contradictions. L’apaisement et la fureur. Le mirifique et l’horreur. Le calme et la discorde ». Voilà ce que m’inspire cette peinture de l’époque Edo. Franchement, je ne suis vraiment pas physionomiste pour deux sous. Tout comme pour le Docteur Myung, le chirurgien cardiaque qui m’a opéré d’une perforation du poumon gauche, j’ai bien failli ne pas reconnaître le Docteur Kim, sans sa blouse blanche de médecin. Je dois admettre que tout comme son confrère, le port du smoking lui sied à ravir. Après à la question « Au quel des deux va-t-il le mieux ? », je m’interroge. Monsieur Kim est certes moins grand et un peu moins athlétique que le chirurgien cardio-thoracique, mais il a tout autant d’allure, de classe et d’élégance que lui. Je le salue sans cérémonie, en inclinant légèrement la tête et en l’appelant par son titre et son nom. Dans mon souvenir, il me semble qu’il a une sainte horreur des fioritures, des chichis et des flonflons. Autant faire simple et sobre donc. « Docteur Kim. J’ignorais que vous vous intéressiez à l’art. Vous êtes vraiment … un homme plein de surprises, qui n’aura de cesse de m’étonner. ».
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Kim Tomoya
                               
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MessageSujet: Re: Art & Cure - (ft. Kim Tomoya)   Art & Cure - (ft. Kim Tomoya) EmptyMer 14 Mar - 17:21

Tomoya & Wen MingArt & Cure

Cela faisait déjà quelques années que j'avais eu mon diplôme pour être médecin et après un certain nombre d'années de spécialisation en pédiatrie, j'étais enfin arrivé au but que je m'étais fixé à l’âge de 16 ans quand j'avais commencé la faculté de médecine.  En effet c'était très jeune mais j'avais eu la chance dans mon parcours scolaire de passer une classe ce qui faisait que je commençais trop tôt sans doute pour un jeune homme une faculté qui allait demander réellement beaucoup de mon temps mais c'était mon choix, personne ne me l'avait imposé bien au contraire, ça avait toujours été mon choix de faire médecine et par la suite pédiatrie.  Ce n'était pas forcément un choix évident parce que tous médecins diraient que soigner des adultes, était bien plus évident que des enfants parce que parfois les patients étaient dépourvus de la parole ce qui ne facilitait pas pour trouver leurs sources des douleurs mais même si ce n'était pas évident j'aimais travailler avec les enfants qui avaient une force et un courage dont beaucoup d'adultes devraient s'inspirer.

Depuis que j'étais pédiatre mais surtout médecin il était rare que j'ai du temps pour moi en réalité, non pas que je ne voulais pas en prendre mais j'avais une réelle passion pour mon travail, c'était vraiment le métier de mes rêves que j'avais la chance de pratiquer, aussi loin que je me souvenais j'avais toujours voulu être médecin, la pédiatrie s'était imposé à moi un peu plus tard quand j'avais compris que je me sentais mieux avec les petits patients plutôt que les adultes qui étaient parfois très compliqué par rapport aux enfants. Et je disais ça mais pourtant bien que pédiatre aux Urgences, j'avais quand même de nombreux patients adultes que j'avais gardé parce que j'avais réussi à instaurer un climat de confiance avec eux et que ce n’était pas chose évidente parce que beaucoup de gens n'aimaient pas les hôpitaux et les médecins en général. Donc voilà pourquoi je gardais ces patients, et aussi parce que certains à force étaient devenus des amis, et c'est d'ailleurs pour ça que j'avais été invité à ce vernissage Hokusai au Musée National de Séoul, un de mes amis avait reçu une invitation pour deux personnes et m'avait demandé de l'accompagner ce que j'avais fini par accepter même si ce n’était pas vraiment ma tasse de thé.

Cela faisait maintenant près de cinq ans que je travaillais en tant que médecin-pédiatre et je n'avais jusque-là jamais été accusé de négligences professionnelles ayant entraîné la mort de mon patient.  C'était quand même un miracle pour le jeune médecin que j'étais mais ça ne pouvait pas durer vu que ça avait fini par arriver et je ne comprenais pas réellement ce qui permettaient aux parents de la petite patiente que j'avais vu mourir sous mes yeux malgré tous mes efforts vains, de dire que j'étais responsable de sa mort.   J'étais sous le coup d'une accusation pour négligences professionnelles, ou plus exactement une accusation de non-assistance à personne en danger ayant entraîné la mort, j'étais donc mis à pieds pour cette accusation, et je ne pouvais pas pratiquer la médecine comme à mon habitude et j'avais réellement le sentiment l'impression de servir à rien en ce moment mais heureusement j'avais quand même une personne dans ma vie depuis peu et ça me permettait de prendre le rythme de cette nouvelle relation et d'apprendre à vivre en tant que couple avec cette personne ce qui n'était pas très évident pour moi encore.

J'allais très peu au musée donc, je préférais les galeries où il y avait des expositions photos parce que c'était une passion que j'avais depuis mon plus jeune âge et que j'aimais voir les nouveautés dans l'univers de la photographie. J'avais même eu des occasions de voir des expositions de grands noms de le photographie comme David Hamilton mais jamais j'avais eu une passion pour les expositions des musées même si je comprenais qu'on puisse ressentir une véritable joie à voir des tableaux, sculptures ou autres trucs dans le genre.

Cependant malgré que je n'avais jamais été attiré par l'art en générale on va dire les choses comme ça, j'avais accepté d'accompagner Sangmin à ce vernissage, il m'avait aussi plus ou moins fait culpabiliser en me disant que j'étais la seule personne à qui il pouvait demander, me faisant le coup de l'ami amnésique qui ne connaissait pas grand monde et que je pouvais pas laisser dans la nature et moi bonne poire comme je l'étais, du moins avec mes amis, j'avais fini par lui céder et j'avais accepté mais j'avais cependant dit à mon ami que je serai présent mais qu'avant je passerais la journée avec Minori pour voir comment allait le jeune homme qui avait été dernièrement opéré et que je le rejoindrais par la suite au musée directement.

J'avais donc ramené avec moi mon smoking ce qui avait bien entendu surpris le jeune homme mais je lui avais expliqué que je sortais ce soir-là pour aller avec Sangmin à un vernissage au Musée National et ça avait passé enfin en théorie parce que Minori étant Minori, il n'aimait pas toujours que je ne réserve pas mon temps uniquement pour lui mais il fallait dire que c'était rare que je sorte avec mes amis donc ça me faisait plaisir de voir Sangmin ce soir-là en réalité. Et même si quand j'étais parti, une fois que j'avais pris le temps de m'habiller de smoking, j'avais eu le droit à un petit ami boudeur en quittant son domicile ce qui m'avait un peu amusé, c'était assez flatteur de le voir me bouder comme ça et surtout de comprendre que je n'étais pas le seul à aimer passer du temps en sa compagnie. J'avais ensuite pris la direction du Musée en me demandant ce que j'allais voir comme exposition en réalité, après tout je n’avais même pas pris le temps de demander à mon ami ce qu'on allait voir ce soir-là, tant pis ce serait la surprise du coup.

Je finis par faire mon entrée dans les lieux et eut la surprise de voir que l'exposition était des œuvres japonaises, est ce que Sangmin le savait quand il m'avait invité ? Et si oui est ce que c'était parce que j'étais né au Japon à la base qu'il avait pensé à moi ? Cependant j'avais quand un même un arrière-goût amer à cette constatation, mais je n'en voulais pas à mon ami pour autant j'étais quand même content de passer du temps en sa compagnie donc ça me réconforterait de me trouver entouré de choses venant de mon pays natale. J'étais en train de déambuler entre les œuvres quand je reçus le message de Sangmin qui me disait qu'il ne pouvait pas se libérer, et qu'il avait un imprévu je me retrouvais donc sans compagnon pour cette soirée. Bon bah tant pis j'essaierai d'en profiter malgré tout, je finis par tomber par pure hasard sur un médecin de l'hôpital, un chirurgien cardiaque que je connaissais un peu, et je me mis à discuter avec lui avant d'entendre la voix douce d'une charmante jeune femme qui vint à notre rencontre, je tournais la tête vers la jolie brune et je la regardais un long moment en écoutant ce qu'elle disait, en me demandant ce que moi j'éprouvais devant toutes ses œuvres d'art qui se trouvait autour de nous en réalité, j'avais pas vraiment pris le temps d'y réfléchir en réalité. Quand finalement la jeune femme me parla, je la regardais un long moment essayant de remettre un nom sur son visage, je voyais énormément de monde mais le fait qu'elle m'appelle docteur, m'aida à penser qu'elle me connaissait des urgences. Je lui fis un très léger sourire en disant alors

" Madame Im ! Ça faisait longtemps que l'on ne s'était pas revu … J'avoue que c'est le hasard qui m'a conduit à venir ici, je ne m'intéresse pas réellement à l'art enfin si mais pas ce genre d'art. Mais comment allez-vous ? "

Il était délicat de te demander cela parce que je me doutais que me voir ne pourrait pas forcément une très bonne chose pour toi, après tout. Et je le comprenais parfaitement en réalité mais c'était de la politesse qui m'incitait à te demandais comment tu allais ? Ça faisait longtemps que je ne t'avais pas revu et c'était la moindre des politesses de te demander de tes nouvelles même si ça me paraissait un peu délicat malgré tout. Je souris doucement en te disant tout cela et je finis par ajouter avec toujours ma réserve naturelle malgré tout

" Je présume que vous c'est plus votre élément n'est-ce pas ? Vu que vous êtes-vous même une artiste même si vous c'est le chant si mes souvenirs sont bons c'est ça ? "

Je me souvenais parfaitement de toi, et je me rappelais que tu étais une cantatrice à l'Opéra de Séoul, j'avais eu l'occasion de te voir sur scène parce que la musique avait toujours fait partie de ma vie quelques part avec une marraine danseuse de ballet, et compagnon qui était lui-même musicien, compositeur et un touche à tout dans l'univers musicale, ça ne pouvait pas être autrement en réalité je pense. Donc je t'avais vu sur scène il y avait très longtemps et j'avais été touché par la voix d'ange que tu avais vraiment j'avais passé un très bon moment en te voyant sur scène et je me doutais que c'était un énorme travail pour toi, pour parvenir à ce niveau de chant particulièrement.

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MessageSujet: Re: Art & Cure - (ft. Kim Tomoya)   Art & Cure - (ft. Kim Tomoya) EmptyVen 16 Mar - 21:15

Tomoya & Wen MingArt & CureJe suis loin d’être une femme très démonstrative et expressive. A la vie tout du moins. A la scène, vous vous doutez bien que je me dois de l’être le plus possible. Une cantatrice ne faisant passer aucun sentiment et aucune émotion lors d’une de ses représentations, c’est un peu comme si un écrivain faisait cinq fautes d’orthographe ou de syntaxe toutes les deux ligne. On est bien d’accord, ça le fait moyen. Cependant, lorsque le rideau tombe, je redeviens cette femme introvertie et effacée que j’ai toujours été. En toute occasion, j’essaye de me faire la plus petite et la plus discrète possible. Si d’aventure il y a un trou de souris me permettant de me faire oublier, vous pouvez être certain que je ne manquerais pas de m’y engouffrer. Bien sûr, c’est une image. Quand j’étais petite et que je vivais en Chine, cela avait d’ailleurs le don d’exaspérer et de désabuser mes parents. Ils avaient beau me seriner que j’avais le droit d’exister, que j’étais un être humain à part entière avec sa singularité et qui gagne à être connu, rien n’y faisait. Au contraire, c’était même pire. A chaque fois qu’ils me faisaient la morale à ce sujet, je me repliais un peu plus sur moi-même. Cette étrange faculté que j’ai toujours eu, la nyctalopie, y est également pour quelque chose. Je n’ai jamais eu les mêmes rêves que la plupart des enfants. Comme par exemple, avoir des supers-pouvoirs, être Wonder Woman, Catwoman ou qui sais-je d’autre encore. Mon seul désir a toujours été d’être dans la norme. De ne pas faire de vague, ni être remarquée. D’être admise au sein du cercle. Lorsque j’ai pris conscience que je possédais une aptitude dont sont exempts la majeure partie de mes semblables, c’est là que j’ai commencé à me faire aussi invisible que possible.

J’avais peur. Peur qu’on me rejette. Peur d’être montrée du doigt et considérée comme un phénomène de foire. Toutefois, dans la vie on a rien sans contrepartie. A cette compétence dont sont affublés en règle générale les félins, vient s’ajouter un sévère handicap : la photophobie. Le prix à payer pour être « différente ». Afin de mener à bien une existence diurne comme tout à chacun, on a décidé de me faire passer pour aveugle. La vie, ou plutôt le jour, je ne le vois qu’à travers les verres épais et opaques de lunettes de soleil. Le Docteur Kim a été le premier à déceler mon intolérance à la lumière, lorsque je suis arrivée aux urgences. Enfin, c’est ce que j’ai cru comprendre. Ma chambre était à côté du bureau des infirmières. Autrement dit, j’étais aux premières loges pour avoir connaissance de tout les scoops et ragots de l’hôpital. En faisant les premières constatations, il a vérifié si mes pupilles étaient toujours réactives afin de s’assurer que mon activité cérébrale n’était pas compromise. Évidement, mes pupilles n’ont pas du tout réagi à ces stimuli lumineux. Au contraire, mon rythme cardiaque n’a fait que s’accélérer, et mon état de santé se dégrader de mal en pis. Toujours selon les infirmières à la langue bien pendue, c’est à ce moment là que « les vautours de la cardio », comme les appelle le chirurgien pédiatre, m’ont enlever à lui pour m’emmener d’urgence au bloc. En se repassant la scène, le jeune homme d’origines japonaises a rapidement diagnostiqué la pathologie sous-jacente dont je suis atteinte. Ni une ni deux, il a immédiatement fait irruption dans le bloc, pour prévenir ses confrères des dangers induits par l’opération qu’ils pratiquaient. D’après une infirmière travaillant en réanimation, il aurait dit ceci : « Éteignez les lumières ! Elle souffre de photophobie. Les lampes du bloc vont la tuer, avant même que vous n’ayez eu le temps de réparer les lésions cardiaques et pulmonaires. Mais, éteignez bordel ! ».

Devant l’indifférence des médecins réalisant leur procédure, il est intervenu en plaçant plusieurs compresses sur mes yeux, et en les maintenant en place grâce à un bandage qu’il a enroulé tout autour de ma tête. Une fois l’intervention terminée, cet homme qui venait sans doute de me sauver d’une mort imminente, s’est attiré les foudres des chirurgiens ayant réparé les dommages de ma vaine tentative de suicide. Comme si cela ne suffisait pas, son supérieur lui a également passé un savon et fait quelques remontrances. Cependant, il l’a également félicité et encensé pour avoir su repéré un symptôme difficilement détectable. Pour avoir su garder la tête froide malgré la pression, et avoir su agir dans l’intérêt de sa patiente. Il aurait conclu en lui disant que malgré son intervention peu protocolaire, le pédiatre pouvait être fier de lui et qu’il venait de sauver la vie d’une femme. Lorsque j’ai appris tout ceci par les commères de « Radio Hôpital », j’ai immédiatement voulu remercier le Docteur Kim et lui faire part de ma gratitude. Il m’a répondu d’un ton froid et détaché, que je n'avais pas besoin de le remercier, et qu’il n’avait fait que son travail en s’assurant du bien être de sa patiente. Il y a ensuite eu une petite gueguerre entre les différents services, pour savoir sous la responsabilité de qui je devais être confiée. Le nippon a finalement obtenu gain de cause, en devenant le médecin référant qu’il fallait biper en cas de complication. La suite de ma convalescence s’est déroulée sans encombre. Lors de ma sortie, il m’a refait la leçon en me disant que le choix de la fuite et de la lâcheté était tout sauf une solution, et que je n’avais pas intérêt à recommencer. De façon plus légère et taquine, il a aussi ajouté qu’il espérait ne plus jamais me revoir.

Malheureusement pour lui ce n’est pas le cas, puisque j’ai forcé le destin en partant de mon propre chef à sa rencontre. Je ne suis pas stupide au point de prendre ce qu’il m’a dit au pied de la lettre. « J’espère ne plus jamais vous revoir » : sous entendu là-bas à l’hôpital. Je me doute bien qu’en dehors, il serait … peut-être pas ravi de me voir, mais en tout cas pas mécontent. Tout bien réfléchi, peut-être pas. S’il s’avère qu’il est mal luné ou irritable, il n’est pas exclu qu’il m’envoie sur les roses. C’est un fait, j’ignorais que le Docteur Kim était un esthète dans l’âme. Ceci dit, je ne suis pas spécialement surprise de le recroiser ici. Pour beaucoup de personnes, les gens sont soit porter sur les sciences, soit sur les arts et la littérature. Pour eux, le juste milieu n’existe pas. Je ne suis pas du tout de cet avis. En effet, j’arrive totalement à concevoir le fait, que notre curiosité puisse nous amener à découvrir et apprécier des sujets s’éloignant de nos domaines de prédilections. J’ai beau être une artiste appréciant les arts et les lettres, certaines choses plus cartésiennes et terre à terre me plaisent aussi. Comme l’astronomie par exemple. Apparemment, il en va de même pour le pédiatre. Naturellement porté sur les sciences exactes et la médecine, cela ne l’empêche visiblement pas d’apprécier de temps à autre la beauté d’une estampe du XIXème. Suite à sa remarque sur mes accointances artistiques je lui souris et opine du chef, avant d’examiner de nouveau l’œuvre en inclinant très légèrement la tête et en fronçant les sourcils. Comme si cela pouvait m’être d’une quelconque utilité, pour déceler quelque chose qui aurait échappé aux critiques d'art … . Peut-être bien que si finalement, puisqu’au bout d’un moment, je parviens à voir l’œuvre sous un tout autre angle.

Fragments de sourire aux lèvres, je hoche la tête et réponds au chirurgien, sans pour autant décrocher mon regard de la peinture. « Oui c'est exact. D'ailleurs, je joue dans deux semaines à l'Opéra de la ville dans « Aida » de Giuseppe Verdi. Si le cœur vous en dit, je peux vous obtenir deux places pour vous et la personne de votre au choix, aux premières loges. ». Je ne suis pas une femme de pouvoir et d'influence, mais s'il y a bien une chose dont je suis capable, c'est d'obtenir des billets de spectacle gratisse. Autant donc s'en servir et en faire profiter les autres. Etant donné son jeune âge, je doute que le Docteur Kim soit comme les quinquas de la haute qui se ruent telle la misère sur le monde, pour aller voir « Norma » ou « Tannhäuser ». Les chances qu'il soit un aficionado de l'opéra sont donc minces, mais sait-on jamais. Après tout, il pourrait très bien me surprendre de nouveau. Par ailleurs, cela serait pour moi une façon de lui prouver combien je lui suis redevable aujourd'hui. Le docteur reconnaît que s'il est ici ce soir, c'est en parti le fruit d'un concours de circonstances, et que ce type d'art séculaire n'est pas vraiment sa came. Mes yeux se reportent sur le professionnel de la santé, et s'écarquillent de façon à peine perceptible. Après avoir lapé une gorgée de champagne millésimé et hors de prix, j'ajoute sur un ton badin et dans un sourire presque candide : « Vraiment ? Dans ce cas, permettez-moi d'être votre traductrice-interprète picturale de la soirée. Regardez. Admirez le coup de maestria de Hokusai. Donner à voir au spectateur, ce qu’il souhaite voir. Il n’a pas voulu représenter une vérité avec un grand « V », mais plein de petites vérités. ». C’est ce qui est bien avec l’art : chacun peut se forger une opinion ou un avis qui lui est propre.

Je suis certaine que si vous interrogez les personnes présentes ici ce soir, aucune d’entre elle n’aura le même point de vue ou la même critique. Oui, c’est vrai. Peut-être que l’on peut dire, qu’il y a une certaine forme d’égoïsme et de narcissisme dans tout cela. Après tout, quoi de mieux que l’art pour faire la part belle, à la subjectivité et la singularité des individus ? Tomoya pense que je suis autant dans mon élément qu'un poisson dans l'eau. Là-dessus, il n'a pas tout à fait tort. Pourtant, et de prime abord, le fait que j’apprécie l’art pictural ne saute pas spécialement aux yeux. Sur ce plan là, on peut dire que je suis allée à bonne école. Mes parents ont tenté de me sensibiliser à toutes les formes d’arts. Ce qu’ils ont réussi de main de maître. Danse, chant, musique, théâtre et poésie sont autant de domaine qui me passionnent et m’attirent. Afin d’éclairer la lanterne du japonais, je lui réponds que : « Mes parents étaient très friands d’art primitif chinois. Ils m’ont très vite refilé le virus, si je puis dire. Etant de nature curieuse, je tenais absolument à découvrir l’œuvre de Hokusai que je connais finalement peu, en dehors de cette incontournable estampe. ». A l’instant même où je me tus, un étrange sentiment de malaise nait en moi. Je parle de mes parents à l’imparfait, alors qu’à ma connaissance et aux dernières nouvelles, ils sont toujours de ce monde. Cela a beau faire dix-sept ans que je ne les ai pas vu, cela n’excuse pas. A croire qu’inconsciemment, ils sont morts pour moi le jour où ils ont voulu décider de mon sort à ma place. On dirait que l’expression « loin des yeux, loin du cœur » prend ton son sens. Je me demande si ce genre de chose arrive à Tomoya. J’ignore depuis combien de temps il est ici à Séoul, mais je pense qu’il a dû vivre très peu de temps au Japon, étant donné qu'il n'a pas une once d'accent.

C'est d'ailleurs quelque chose qui me surprend et me frappe toujours un peu, lorsqu'il s'exprime. En plus de quinze ans de vie dans la capitale, je ne suis pas parvenue à effacer mon accent mandarin, et à adopter un phrasé coréen aussi parfait que le sien. S’il a toujours de la famille au Japon, je me demande si ça lui arrive de penser à eux parfois ? Peut-être les a-t-il petit à petit oublier au fil du temps, comme je l’ai fait ? Mystère. En bon professionnel de la santé qu’il est, le jeune homme me demande si je vais mieux depuis notre dernière rencontre à l'hôpital. Je trempe rapidement mes lèvres dans le breuvage pétillant, avant de lui répondre et de le rassurer par la même occasion. « Je vais beaucoup mieux. Et c’est en grande partie grâce à vous. A vous et votre franc parlé, devrais-je dire. Bon je ne vous cache pas que je ne chante pas la Mélodie du Bonheur tout les matins en battant la mesure, mais ma période « Marche Funèbre » de Chopin est définitivement derrière moi à présent. ». Ces deux références musicales radicalement aux antipodes, m’arrachent un franc sourire et un léger éclat de rire, que je m’empresse d’annihiler en buvant une nouvelle gorgée de champagne. Pendant quelques instants, nous contemplons tout deux le chef-d’œuvre qui s’offre à nous dans le plus parfait des silences. Enfin, si toutefois on fait abstraction du brouhaha environnant. Certaines personnes se croient en effet dans un salon de thé, et préfèrent tailler allégrement le bout de gras plutôt qu’admirer ces pièces magnifiques, qui réintégreront bientôt le musée où elles sont traditionnellement exposées à Tokyo. Je me creuse la tête afin de trouver un moyen de relancer la conversation. Qui plus est, c’est la première fois que je vois Tomoya sous ce jour. Il est encore loin de s’être totalement défait de son armure de samouraï, mais j’ai la sensation qu’il commence à pointer le bout de son nez hors de sa carapace. Que faire ? Que dire ? J’ai le pressentiment qui si je lui pose une question trop personnelle, il risque d’aussitôt se refermer dans sa coquille. Guère inspirée, je finis donc par lui demander sur un ton interrogateur et mal assuré, tout en replaçant derrière mon oreille un mèche de cheveux : « J’espère que le Docteur Myung ne vous en veut plus, par rapport au fait que ce soit vous qui aillez récupéré mon dossier après l’intervention. Je m’en voudrais de savoir que vous avez été aux prises à des problèmes avec vos collègues et supérieurs par ma faute. ».
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MessageSujet: Re: Art & Cure - (ft. Kim Tomoya)   Art & Cure - (ft. Kim Tomoya) EmptyVen 30 Mar - 18:05

Tomoya & Wen MingArt & Cure

Depuis que je travaillais aux urgences, j'étais assigné aux soins des enfants par mon statut de pédiatre mais cependant il m'arrivait de venir en soutient lors d'une surcharge de travail à mes collègues médecin qui s'en sortaient pas avec le surplus de patients.  C'était souvent comme ca et sans doute parce que nous étions parfois mieux organisé en pédiatrie, nous avions souvent du temps pour venir aider nos collègues des urgences adultes. Pour ma part j'avais étudié dans les meilleurs hôpital du pays et j'avais travaillé pendant ma formation auprès du meilleur pédiatre du pays, un médecin reconnu et recensé par nos pairs, un homme qui m'avait tout appris et de qui j'étais encore aujourd'hui proche.  

Un homme qui m'avait poussé à me spécialiser dans les cas que je voulais soigner en particulier, j'avais choisi ma spécialité en fonction de mon ami d'enfance mais surtout parce que bien avant d'être médecin c'était une anomalie génétique que je connaissais déjà puis chemin faisant je m'étais spécialisé dans les anomalies génétiques en tout genre comme la trisomie ou bien les maladies plus rares comme la photophobie ou autres affection génétiques méconnues que peu de gens pouvaient avoir.  Et bien que c'était des enfants mes patients en générale je savais reconnaître ses maladies chez des adultes également.  

C'était pour cette raison que lors de mon examen de ta personne quand tu avais été admis à l'hôpital, j'étais venu les aider et j'avais très vite compris que tu souffrais de cette affection particulière et quand tu étais partie emmené par les chirurgiens cardiaques qui pensaient être prioritaires sur les médecins généraux.  Je n'avais pas pu ne rien faire et rester dans essayer de t'aider vu que si je n'intervenais pas tu survivrais certainement pas à cette opération.  Bien entendu je m'étais fait engueulé mais c'était la première fois que ca m'arrivait depuis que j'avais intégré les services des urgences de l'hôpital.  

J'avais pas énormément de défauts, enfin si je n'étais pas parfait comme la majorité des humains mais j'étais une personne qui pouvait se montrer parfois très tête brûlée et il m'arrivait d'agir sans réfléchir, sans doute pour cette raison que j'avais osé entrer dans ce bloc opératoire pour venir en aide à ta personne en me moquant de ce que pourrait en dire mes collègues en réalité, et surtout je m'en foutais, j'étais médecin-pédiatre pour le bien de mes patients pas pour ménager l'égo de mes collègues qui pour les chirurgiens étaient déjà assez important pour ne pas être trop atteints par une telle intervention de ma part même si pourtant ca ne les avaient pas empêcher de m'engueuler mais ce n'était pas la première fois et j'en avais rien à faire que l'on m'engueule de faire mon métier tant que le patient était en sécurité c'était la seule chose que je voyais en réalité.

Par la suite c'était sans doute pour ca que j'avais fini par récupérer ton suivi post opératoire décidément je devais avoué que je m'occupais très souvent d'adulte et cela même si j'étais normalement assigné aux petits humains en tant que pédiatre mais ca me dérangeait pas réellement.  Quand tu avais fini par me remercier de t'avoir aider pendant l'opération j'avais réagi froidement mais c'était parce qu'à mes yeux se n'était pas la peine de me remercier d'avoir fait mon travail tout simplement. Même si une part de moi comprenait que tu veuilles me remercier. Mes collègues m'accusaient très souvent de pas être très sociable avec les patients adultes mais j'avais choisi la pédiatrie ce n'était pas pour faire joli, c'était tout bonnement que j'avais beaucoup de mal à parler et faire la conversation avec des adultes.  

Et contrairement aux enfants je trouvais que les patients adultes s'écoutaient beaucoup trop, les adultes devraient s'inspirer des comportements des enfants face à certaines maladies, ils auraient sans doute appris ce qu'était le courage mais ca c'était mon avis sur la question pas celui de tout le monde.  Mais toi je devais reconnaître que tu m'avais un peu épaté, tu étais une femme courageuse et cela même si tu avais voulu en finir mais loin de regretter qu'on t'ai sauvé la vie tu avais réellement repris un peu du poil de la bête comme on dit et surtout tu avais semblait regretter ton geste.  Et oui je t'avais gentiment taquiner en disant que je ne voulais pas te revoir mais en effet c'était sous entendu à l'hôpital pas dans la vie de tout les jours.  

Te revoir dans de telles conditions me semblaient normales et c'était sans doute pour ça que j'avais fini par te répondre à tes questions avec un sourire poli mais surtout que j'avais fini par te poser des questions également pour prendre un peu de tes nouvelles ca faisait déjà un moment que tu avais quitté l'hôpital et que je ne t'avais pas revu, enfin si sur scène mais c'était pas la même chose je pense en fait.  Je ne pus m'empêcher de sourire quand tu me proposas de m'obtenir deux place pour venir te voir sur scène dans l'Opéra de Verdi «Aida » et je te dis avec un large sourire à ta proposition. 

"J'aurais accepté avec plaisir deux places mais je doute que mon compagnon puisse se déplacer jusque à l'opéra pour venir voir votre représentation.  Même si je ne doute pas qu'il aura apprécier de voir cet opéra mais après si vous tenez à m'offrir deux places pour que je viennes vous voir sur scène, ce serait avec plaisir que je les accepterais. "

Je n'étais pas spécialement un aficionado de l'opéra mais j'avais grandi auprès de ma marraine qui étaient une grande danseuse de ballet donc elle m'avait donné un certain amour du classique en générale, je n'étais pas capable comme certaine personne de nommer tout les opéras ou ballets mais j'étais capable d'en apprécier les harmonies quand j'en écoutais un. Puis ensuite se fut avec Minori, qui aujourd'hui partageait ma vie, qui avait suivi les traces de sa mère en étant un pianiste de talent, sans doute bien plus doué que sa mère ne l'avait elle même était mais ca c'était une tout autre histoire que j'avais continué à faire mon apprentissage du classique, pendant ses premières années lors des ballets puis ensuite lors de ses concerts de classique. Du coup oui j'aimais les opéras et s'était en partie à cause de ses deux êtres que j'aimais profondément. Quand tu me proposas d'être mon guide je souris en disant.

" Pourquoi pas ? Je dois reconnaître que l'ami avec qui j'étais sensé venir ici m'ayant un peu fait faux bond je me retrouve un peu désœuvré dans un univers que je ne connais pas, et cela malgré que ses œuvres soient originaires de mon pays natale. Mais c'est sans doute parce que je n'ai pas réellement eu le temps d'apprécier la beauté du japon dans mon enfance. "

Je n'ajouta pas qu'en tant qu'enfant qui avait grandi dans un orphelinat, les deux premières années de sa vie avant que sa famille adoptive vienne le chercher là bas pour le faire venir ici à Séoul, n'arrangeait certainement pas les choses. C'est vrai que j'aurais du être plus curieux pour mon pays et malgré mon très bon niveau pour cette langue sans doute parce que j'avais parlé les deux première années de ma vie plus japonais que coréen, je devais reconnaître que je n'avais aucune curiosité pour mon pays, et j'essayais très souvent d'oublier que je venais de là bas.  

Pourquoi ? Sans doute parce que j'en souffrais énormément, être un enfant adopté qui a été abandonné ne faisait pas de vous un adulte facile à apprivoiser. Je ne donnais pas ma confiance à tout le monde et j'étais le genre surtout à fuir quand je m'attachais trop à quelqu'un en vérité, enfin ca c'était avant parce que depuis quelques semaines ca avait un peu changé de ce coté là mais c'était une autre histoire qui n'avait rien à voir avec ce qui se passait là à ce moment là. Tu continuais à parler et je t'écoutais en regardant autour de nous essayant de voir ce que m'évoquait ses œuvres mais franchement j'avouais que je bloquais, je n'éprouvait rien … Et je pense que j'étais le seul à être ici que ca n'émotionner pas réellement sans doute.

Lorsque tu me parlais de ta famille je souris un peu, j'avais compris que tu semblais pas très proche de ta famille et ca je pouvais ne pas le juger et je pouvais même le comprendre d'ailleurs. Moi ma famille était ici à Séoul, c'était la famille qui un jour était venu cherché le petit garçon de deux ans dans un orphelinat et qui lui avait donné une véritable vie de famille entouré d'amour et de calins, une femme que je pouvais appelé maman parce qu'elle avait été là quand j'avais été malade ou malheureux mais surtout avait toujours consolé mes chagrins. Je ne savais pas vraiment si j'avais de la famille au Japon, aux dernières nouvelles il semblerait que oui mais les investigations que j'avais effectué de ce coté là n'avait pas encore aboutis sur une chose plus concrète donc je pouvais pas dire si j'avais encore de la famille au Japon et je sais pas si je pouvais considérer ses personnes comme les miens en réalité après tout on m'avait abandonné alors que je n'étais qu'un bébé donc ca prouvait qu'ils ne voulaient pas de moi.

" C'est une très bonne chose.  Je suis content de savoir que vous allez mieux en tout cas.  Et ca me fait plaisir de vous revoir en vérité. "

Je te fis un léger sourire en buvant un verre de jus de fruit, je ne buvais que très rarement de l'alcool et surtout pas quand je devais reprendre la route après coup.  Est ce que j'étais trop sage ? Sans doute mais je travaillais dans un lieu qui m'avait montrer que l'alcool sur la route pouvait faire des ravages et que oui, boire ou conduire il fallait choisir. Je te regardais quand tu me demandas la question sur le docteur Myung qui avait ton cardiologue avec qui j'étais en rentrer en conflit pour toi et je souris doucement.

" Je pense que je peux dire qu'il n'a pas toujours digérer mon intervention mais nous travaillons dans le même hôpital donc nous devons faire contre mauvaise fortune bon cœur comme on dit même si en ce moment je suis mis à pieds, je n'ai pas réellement remis les pieds à l'hôpital depuis deux semaines déjà. Enfin c'est une autre histoire je n'ai pas envie de vous embêter avec ca."

En réalité j'avais pas spécialement envie d'en parler mais fallait bien que je réponde à tes questions quand même et je devais aussi te dire que je ne remettais pas les pieds à l'hôpital depuis un moment pour éviter que tu viennes à me demander des nouvelles de certains de mes collègues vu que je ne les voyais pas beaucoup du coup. Déjà que ne pas pouvoir vois mes jeunes patients attitrés étaient un vrai sacrifice pour moi, je n'avais réellement pas envie de repenser à ma mise à pieds qui à mes yeux étaient totalement injustifiés.

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