Je n'ai plus l'habitude de sortir d'aller à des concerts. Avec le travail à l'hopital j'ai pas une minute à moi et depuis l'accident où j'ai dut être opéré le mois dernier du temps je n'ai que ça. J'ai l'impression d'être un lion en cage dans ma maison. Ce soir j'ai besoins de me changer les idées une de mes amies m'a parlé d'un groupe en concert un groupe qu'elle adore je me laisse tenter après tout pourquoi pas. Il y a beaucoup de monde. ça doit être un groupe connu. C'est fou comment les idoles peuvent avoir le pouvoir sur certaines jeunes filles ou jeunes hommes d'ailleurs. Je me cale contre un mur un peu à l'écart. Je ne veux pas être bousculer ni rouvrir les points de suture. La première note. Cet air, cette chanson. Je ferme un instant les yeux. De nouvelles images dans ma tête bon sang qu'est ce que j'aimerai pouvoir les arrêter. Je rouvre les yeux mon amie semble bien s'amuser. Je braque mon regard sur un de chanteur. Je ne peux décrocher mon regard. Il a une croix autour du cou. Machinalement je ne peux m'empêcher de toucher mon cou comme si j'en avait une de nouvelle image, un garçon un peu plus âgé que moi m'attachant une chainette autour du cou. Jouant de la guitare. Je marmonne

"Je vais devenir folle..."

Combien de temps dure le concert? Je ne sais pas. J'entends sans vraiment entendre mon amie me demander si je peux rentrer toute seule. Je me contente hocher la tête. Les gens sortent peu à peu mais moi non je suis comme figé contre mon mur.

Après deux trois chansons de notre ancien répertoire. On finit pars chanter notre nouvelle chanson. Sur celle-là, on se prend pas vraiment la tête . On va tourner le clip la semaine prochaine. Au fil des chansons, je suis complètement détendu et je m'amuse même avec le public. À croire qu'on n'oublie pas notre métier même après autant d'absence. Laisser un baiser un l'air avec un petit clin d’œil et faire un cœur avec ses doigts en direction du public. Les cris d’hystérie des fans, c'est fou comment ça vous prend dans les tripes. Cette sensation est vraiment indescriptible.

Tout le monde pars de la place et nous on est en train de s'exciter comme de pauvre petite vierge dans les coulisses. À croire qu'on n'a pas assez bougé sur scène on fait les idiots dans les coulisses. Mon meilleur ami me donne une tape sur l'épaule et on se prend dans les bras. Comme diraient nos fans c'est une bromance. Mots sortirent pars je ne sais plus quel idiot d'Américains et maintenant on le ressort à toutes les sauces.

Je dis à mes collègues que je suis parti fumer une cigarette. Mon meilleur ami me dit qu'il m'accompagne. Je souris et on sort dehors que des fans nous attendent devant nos loges. On signe quelque autographe et on se fait prendre en photo. On prend les cadeaux qu'on nous offre. Puis, on se dirige vers la scène enfin cotée publique quand mon regard tombe sur une jeune femme. Qui est toujours contre un mur. Je m'approche d'elle et allais demander si elle allait bien. Quand je dis:

- Mae ri ....; Excusez- moi je vous ai pris pour une autre personne. Vous allez bien .

Mon meilleur ami voit que j'ai disparu et s'approche de nous . Il allait dire un truc, mais sa bouche s'ouvre et il ne dit rien.

Les minutes passent et je ne bouge pas. Même si je le voulais c'est comme si mon corps ne voulait pas me répondre. Si seulement je pouvais faire arrêter ses images qui viennent me hanté dont je ne comprend pas le sens. Soudain j'entends mon prénom. Je lève le regard sur le jeune homme à la croix autour du cou. Une partie de moi aimerait disparaitre et une autre aimerait poser des questions. Il y a un autre homme il me regarde étrangement la bouche entre ouverte.

"Je ne sais pas. Je suis désolée je n'aurais pas dus venir c'était un très beau concert."

Non j'aurais mieux fais de rester à tourner en rond à la maison. Il y a certains traumatismes certaines blessures qui ne faut pas rouvrir. Et pourtant que faire? Je ferme un instant je les rouvre

"Je suis morte enfin je veux dire Lee Mae Ri est morte il y a très longtemps vaut mieux qu'elle reste morte et ne faire souffrir personne."

Je souris, mais celui-ci se fige. Je ne sais pas si je suis devenu blanc comme un linge. J'ai senti mes jambes ne plus me porter et je me retiens difficilement au mur qui se trouve devant moi. À quelque centimètre, de la jeune femme. Je ne savais pas vraiment si c'était réellement ma petite sœur ou non. Mon meilleur ami pose sa main sur mon épaule pour me calmer. Il savait dans quel état j'étais passé et aussi ce que j'avais fait. Il avait réussi à cacher cela à notre agent et surtout à mes parents. Ce qui a été un exploit, parce que j'étais dans un état pitoyable.

Je croise le regard de la jeune femme et dis:

- Tu crois vraiment que c'est simple de dire au revoir a un cercueil vide. Si tu es réellement Mae Ri, ma petite princesse. Je ne te laisserais pas m'échapper une seconde fois.

Non, je ne pouvais pas laisser tomber ce frêle petit espoir. Je sentais bien la main de mon meilleur ami sur mon épaule qui essayer de me calmer.

Je n'ai jamais dis ou penser que c'était simple. Pas plus simple pour moi qui a été retrouvé sans identité grièvement blessée, traumatisées, amnésique. Pas facile quand personne n'est là pour nous tenir la main pour dire que ça va aller. Je peux sentir de la détresse en mon interlocuteur comment je dois réagir? Je ne le sais pas. Je me contente de dire

"se n'est pas simple, pas plus que de se retrouver dans un hôpital seule sans identité pendant plusieurs années avec aucun souvenir de qui on est et après avancer avec des flash qui viennent hanter jour et nuit"

Même si je suis bien là je suis différente je ne suis certainement plus comme la fille du passé. Je baisse un peu les yeux sur le sol je relève la tête après un moment

"bien sûr je ne peux pas être à la place de mes proches pour qui je suis morte tout comme personne ne peut être à ma place. Je suis désolée."

J'avais l'impression de perdre une seconde fois ma soeur. Je me recule enfin mon ami me recule enfin. Je dois avoir la tête d'un zombie et il me dit de laisser tomber. Que je dois laisser du temps au temps. Je serre les poings enfoncés le peu d'ongles que j'ai des mains paument de mains.

Mon ami: - Merci, d'avoir aimé notre concert et au plaisir de vous revoir la prochaine fois.

Il fait son sourire charmeur celui qui réserve aux groupies. Moi, je ne souris plus et je ne veux plus parler. Je n'ai qu'une envie retourner chez moi et m'enfermer à double tour. Le souci c'est que je sais qu'il ne me laissera pas seul. Il me connaît par cœur.

Mon ami: - au fait je sais que ce n'est pas simple. Pour ni toi, ni lui, mais tu aurais pu faire un effort et surtout il aurait là pour t'aider. Pour t'expliquer les flashs. Tu ne veux pas c'est ton choix, mais tu n'aurais pas dû venir alors. Je peux te paraître dur et méchant, mais je protège mon meilleur ami.

J'ai l'impression de ne plus être dans mon corps, d'être qu'une simple marionnette. C'est certain, il ne me laissera pas tous seul pas après ce que j'ai faits la dernière fois.

hj: désoler: je ne voyais pas Chae Jun réussir à parler. Donc , j'ai fais intervenir l'ami, tu peux aussi sans problème.

Partir, disparaitre. Pendant longtemps j'ai voulut trouver des réponses et j'en ai pas eut. Aujourd'hui je ne demande rien à personne et on me tombe dessus. J'écoute l'ami parler. Il semble avoir un lien très particulier avec mon frère. Enfin ce mot est assez compliqué. C'est quoi d'avoir un frère? Je reste un moment silencieuse. Partir, rester? Parler, se taire?

"Je n'ai pas demandé à venir je suis venu avec une amie qui m'a convaincu de venir avec elle."

Faire son deuil est quelques choses de compliqué au niveau de la mort d'un être proche, de la personne que nous pouvons devenir. Je regarde mon frère comme un inconnu car dans le fond je ne le connais pas. Il ne semble pas aller très bien, il est tellement blanc, son ami parle. Je reste caler contre le mur

"je n'ai pas dis que je ne voulais pas. Mais la question c'est est ce que ma famille pour qui je suis morte souhaite que je rentre à nouveau dans leurs vies? Est ce qu'ils sont près à accepter une fille qui ne se souviens pas d'eux?"

Il me regarde . Regarde la jeune femme et continue de parler à ma place. Il fallait vraiment être un idiot pour réagir ainsi, mais c'était ma personnalité. Il y avait le Juno, la super star le dragueur de ses dames celui qui aime s'amuser. Puis, Juno l'être le plus fragile qui se pose beaucoup trop de questions. Qui quand un gros choc lui tombe dessus est complètement anéantis. Qu'on doit surveiller comme du petit lait sur un feu. C'est ce qui fait mon charme à moi.

Mon ami: Écoute, je te donne son adresse et son numéro de téléphone. Quand il sera calmé je pense que vous devriez parler. Je crois que tu as beaucoup de questions et lui a besoin de passer du temps avec toi. Je le connais assez pour te dire que oui, il voudra t'aider sans soucis. À toi de voir, si tu es prête à faire face à ton passer. Puis, tiens-tu peux aussi venir me voir. Je vous connais tous les deux depuis votre plus tendre enfance. Si tu veux une personne de neutre n'hésite pas à me le dire.

Puis, il me regarde et me dit de venir avec lui. Je trouve enfin une phrase intelligente à dire. Enfin, une phrase où un mot je ne sais pas trop. C'était comme si mon cerveau était une autre entité de mon corps.

- J'aimerais te revoir.

j'écoute son ami parler. Il me tend un numéro de téléphone et une adresse. Je prends le papier d'une main tremblante. Je ne peux détacher mon regard de mon frère. Si seulement je pouvais trouver les mots, ce que je ressens. De toute évidence il semble perturber mais qui ne le saurai pas dans une situation pareil. Il dit qu'il veut me revoir. J'avale ma salive un peu difficilement puis je me décide à dire

"merci pour les numéros. Je rappellerai. Il se fait tard je vais partir."

Oui partir, digérer un peu aussi tout ça de mon coté. Après les avoir saluer je m'en vais lentement il faut dire que depuis mon opération je ne fais plus de sprint. Le papier précieusement dans ma poche.