Collocation ? [PV Lee Mae-Ri]

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WeiZhou parcourait les méandres de l’internet, assis sur une chaise en cuir dans un pc-bang, quand il vit une annonce défiler sur le fil d’actualité de son nouveau compte Facebook. Depuis son arrivée en Corée du Sud, le chinois avait tenté tant bien que mal de s’adapter à ce nouveau pays et surtout, ces nouvelles libertés. Il avait cru comprendre qu’ici, être hyper connecté était tout ce qu’il y a de plus normal et ainsi, tout ou presque, passait par le biais d’internet. Non pas qu’internet était si rare en Chine, mais la censure n’était, elle, pas absente.

Il plissa les paupières en se rapprochant de l’écran pour tenter de lire le post écrit en coréen. Il avait appris à déchiffrer le Hangeul, ce n’était donc pas ce qui lui posait problème. Il n’était pas bilingue en revanche et s’en sortait bien mieux, par exemple, en anglais qu’en coréen. Après tout, il avait étudié en arts de la scène, pas en langues, et n’avait apris ce qu’il savait du coréen qu’en autodidacte ! Ses savoirs étaient de façon générale, bien plus d’ordre pratiques qu’intellectuels. Il dû relire une bonne quinzaine de fois ce qu’il avait sous les yeux avant de comprendre dans sa globalité, ce qui lui était proposé. Une collocation. S’il ne se trompait pas, c’était une annonce de colocation. Prix… Abordable, loin de son appartement actuel et des lieux qu’il commençait à fréquenter, mais prix abordable et plus grands espaces… Il hésita quelques instants, pesant le pour et le contre, puis cliqua dans le champ réservé aux commentaires pour contacter la personne ayant déposé l’annonce. Lentement mais sûrement il écrivit :

Bonjour, je suis intéressé par votre annonce, visiter possible après midi ?

Inutile de le rappeler, WeiZhou n’était pas bilingue. Ainsi, son coréen était encore approximatif. Lorsqu’il reçu le feu vert de la personne en retour -personne qui avait le mérite d’avoir compris sa réponse-, WeiZhou sourit, rangea ses affaires éparses sur le bureau en face de lui, dans son sac, et se leva pour se rendre à l’adresse qui lui avait été indiquée. Il ne connaissait pas encore très bien la ville, mais étant très débrouillard, cela ne lui posait aucun problème. Il était arrivé ici seul, et il s’en sortait très bien seul, malgré la barrière de la langue. Était-ce l’armée qui l’avait rendu si flexible pour s’adapter en toute situation ? Ou son caractère était-il naturellement ainsi ?

[…]

Une bonne heure de transports en communs plus tard, WeiZhou sortit par la bouche de métro que lui indiquait son gps sur son smartphone, et marcha cinq petites minutes supplémentaires avant d’arriver devant le portail numéroté. La proximité avec les transports était un plus... Guitare sur le dos et sac à dos pendu à l’épaule, il se racla la gorge un instant, puis sonna en se plaçant devant l’interphone. La maison semblait particulièrement luxueuse… Il commençait à avoir des doutes sur la véracité de l’annonce. Et s’il s’était fait avoir ? Il haussa doucement les épaules à ces pensées. Qui ne tente rien n’a rien ! Si l’opportunité était réelle, il n’allait pas la lui laisser passer sous le nez ! Prêt à sourire à la caméra en faisant appel à ses nouveaux talents d’acteur, il attendit patiemment qu’on lui réponde.

Vivant seule dans une grande maison je me suis décidé de laisser une annonce sur internet pour recherche de colocation. Etant de bon service ça ne me dérange pas d'ouvrir ma maison à des étudiants/étudiantes. On a parfois besoins d'une main tendue pour nous aider à démarrer. A l'hopital on ne comprend pas forcément pourquoi j'agis ainsi. Dans le fond je ne le sais pas moi même. Peut être que c'est lié à mon passé dont je me souviens de rien. Peut être que mes parents tenaient une auberge ou autre. Mon annonce sur internet a été posté il y a trois mois et personne ne semble s'en intéressé sauf ce jour là où je reçu une notification. Le message semble être écrit en mauvais coréen mais se n'est pas grave. Je réponds favorablement pour une visite l'après midi. Je viens d'enchainer plusieurs gardes à l'hopital je viens d'arriver chez moi il est 14 heures. Je n'ai pas vraiment pris le temps de manger, mon frigo est pas très plein, dans un placard il me reste une double portion de pates instantanée. ça ira. Je fais chauffer de l'eau quand soudain on sonna à ma porte. J'appuie sur l'interphone en disant

"Je vous ouvre la grille"

Chose que je fais, je sors pour ouvrir la porte et accueillir le nouveau venu. Une guitare sur le dos ça doit être un musicien. Je lui fais un sourire

"Bonjour je suis Mae-Ri vous êtes là par rapport à l'annonce? Je vous en pris entrez"

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WeiZhou n’eut pas à attendre très longtemps avant d’entendre la voix d’une jeune femme lui répondre à l’interphone. Il s’attendait à devoir se présenter, dire pourquoi il venait… Sourire à la caméra pour avoir l’air avenant, agréable, sociable ! Mais il n’eut finalement qu’à peine le temps d’ouvrir la bouche avant qu’on lui annonce que le portail lui était ouvert. Un peu confus, il n’en fit cependant pas cas, et passa les grandes portes qui s’ouvraient à lui. Le jeune homme marcha alors quelques instants pour arriver au niveau de la jeune femme qui se présentait face à sa personne. Fort heureusement pour lui, les phrases qu’elle prononça lui étaient très familières. Il s’agissait probablement des toutes premières qu’il avait appris de la langue… Après tout, quoi de plus important que de savoir se présenter, et être poli ? Il partait du principe que c’était la base, en tant qu’être humain, que d’être présentable et savoir dire au moins ces quelques mots à autrui lorsque l’on voyageait dans un pays étranger.

WeiZhou répondit alors :

« Enchanté, je m’appelle Xu WeiZhou, je viens pour l’annonce de la collocation, oui »

Il termina sa phrase assez maladroitement, mais on voyait qu’il y mettait beaucoup d’efforts. En ce qui concernait son nom… Il n’en voudrait pas à Mae-Ri si elle ne le prononçait pas correctement. Tant qu’elle ne le renommait pas « petit riz fleuri » par erreur… Il pourrait faire avec ! Depuis qu’il était arrivé en Corée après tout, il devait compter sur les doigts d’une main, les habitants ayant réussi à prononcer son nom correctement.

« Parlez-vous anglais ? Ou chinois ? Je ne parle pas très bien coréen… Mais je peux un petit peu quand même »

Il avait l’impression de passer pour un idiot… Il n’était que trop conscient que ses phrases n’étaient pas grammaticalement correctes. Mais comme ce n’était pas l’assurance qui lui manquait… Il dégageait tout de même le charisme de quelqu’un de confiant qui ne se laissait pas du tout abattre par cette petite difficulté !

Je laisse le jeune homme se présenter. Étrangement la tonalité de son prénom a une consonance familière tout comme le chinois. C'est une langue je sais parler où est ce que je l'ai appris je ne sais pas peut être que je l'a connais depuis toujours. C'est ça le soucis quand on sait rien de nos 19 premières années. Je l'écoute parler avec beaucoup d'attention. Il semble préféré le chinois donc c'est dans cette langue que je commence à parler pour le mettre plus à l'aise

"Je sais parler chinois il n'y a pas de soucis pour moi. Je ne sais pas parler l'anglais ou seulement la base. Vous êtes le premier à avoir répondu à l'annonce."

Ce quartier a quelques choses de bien c'est les transports en commun à proximité, le centre commercial, l'hopital. Personnellement j'ai tout de suite adhérer à cet endroit quand j'ai emménagé il y a déjà plusieurs années.

"Par le passé j'ai plusieurs fois accueilli des étudiants étranger, qui cherchaient un toit pour dormir. La maison est grande actuellement il n'y a plus d'étudiants d'où l'annonce. Je ne sais pas trop ce que vous recherchez si vous avez des questions n'hésitez pas."

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WeiZhou lui avait rendu son sourire après s’être présenté. Il parlait maladroitement mais l’image qu’il donnait n’en était pas impactée. Il avait l’air d’être quelqu’un de très chaleureux. La surprise se lut soudainement sur son visage en entendant la jeune femme parler chinois.

« Really ?! »

Fut le mot qui lui échappa, tout sourire et visiblement ravi en l’entendant lui dire qu’elle parlait sa langue natale. C’était un peu déplacé de répondre par de l’anglais… Mais c’était dans ses habitudes que de prononcer ce type d’exclamation dans la langue de Shakespeare. Il utilisait souvent l’anglais pour ponctuer ses phrases, leur donner un nouveau genre… Ou tout simplement s’amuser ! Il avait eu tellement de mal à l’apprendre après tout, cette langue. Mais il aimait la culture occidentale, et étant très sociable… Il avait eu besoin de l’apprendre pour communiquer aussi librement qu’il le souhaiter, ou même simplement pour se documenter correctement !

Il hocha doucement la tête aux informations que lui donnait Mae-ri, acquiesçant d’abord silencieusement avant de répondre :

« Merci. Hm… Je ne sais pas pour combien de temps je serai là, mais je cherche simplement un logement plus grand qu’une cage à lapins, pour le moment ! Je ne suis pas très difficile et… Ah, on me dit que je suis plutôt agréable à côtoyer ! »

Continua-t-il dans un léger rire. Une main tenait son sac sur son épaule, tandis que l’autre était à moitié rangée dans la poche de son pantalon. Il avait l’air plutôt décontracté… Vêtu sobrement d’un t-shirt blanc sur lequel se reposait une veste en faux-cuir noire, et un jean gris.

Oui vraiment, je parle chinois et coréen couramment c'est quelques d'innés en moi le cerveau est tout de même un organe ayant une constitution très particulière. Le jeune homme n'a pas besoins de me remercier c'est plutôt à moi de le faire. Ma maison n'est pas un clapier à lapin, c'est assez spacieux. Peu importe si le jeune homme ne sais pas combien de temps il sera là.

"Je suis assez facile à vivre, par contre il y a des semaines où je travaille de nuit à l'hopital ce qui fait que le matin il faut éviter de me demander grand chose. Vous pouvez vous débarrasser de vos affaires et faire comme chez vous."

Soudain je me souviens que j'ai mis de l'eau à bouillir il est vrai que la faim commence à me titiller. Je vais vers la cuisine et éteins le gaz tout en disant

"Vous voulez manger ou boire quelques choses? Je n'ai pas eut le temps de manger depuis hier j'ai des pâtes au poulet si vous voulez"

Ma voie est calme et douce comme à mon habitude.

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WeiZhou souriait toujours, hochant doucement la tête en signe de compréhension alors qu’il écoutait encore la jeune femme. Elle travaillait à l’hôpital ? Etait-elle infirmière ou médecin ? C’était les questions qu’il se posait alors qu’il la suivait à présent à l’intérieur. Il s’inclina poliment en rentrant, par habitude et par respect envers les lieux, et commença à regarder un peu tout autour de lui. C’était en effet bien plus grand que son appartement actuel, et parfaitement fidèle aux photos… A un prix pareil, c’était une véritable aubaine ! WeiZhou serait même prêt à vivre avec quelqu’un d’insupportable dans cet endroit, à ce prix-là ! Sociable qu’il était… Il trouverait bien un moyen de s’en amuser !

Il finit cependant par reposer son regard sur la jeune femme alors qu’il déposait son sac à dos sur le canapé, en attendant de lui trouver un autre lieu de repos. Toujours debout, guitare sur le dos, il réfléchit à sa question quelques secondes et répondit avec un sourire communicatif :

« J’ai mangé aux alentours de midi déjà, mais je veux bien un verre d’eau, merci »

Il se fit la réflexion que pour quelqu’un qui travaillait autant et surtout, n’avait pas mangé depuis si longtemps, Mae-Ri avait l’air plutôt… Fraiche. Il se demandait alors quel était son âge. Elle avait l’air très jeune pour quelqu’un ayant déjà une vie semblant si stable. Si elle ne lui posait pas la question… Il allait le lui demander lui-même après son verre d’eau ! Ne serait-ce que pour savoir le degré de « respect » qu’il devait lui témoigner sur le plan simple de la langue.

Apparemment le jeune homme a manger un peu plus tôt. Je lui sers un grand verre d'eau que je pose sur la table pour qu'il le prenne. Je me fais couler l'eau dans mes pates pour les rendre mangeable. Même quand j'enchaine les gardes j'arrive à rester un minimum présentable, c'est une question d'habitude je pense. Je dis tout en m'asseyant et en invitant Wei Zhou prendre place. Il doit se poser des questions tout comme moi je peux m'en poser. Tout en soufflant sur mes pates je dis

"Je suis médecin, j'ai 29 ans je n'ai pas toujours le temps de faire des repas à heures fixes, ni à trop remplir les placard et le réfrigérateur mais je vais aller faire les courses. On pourrait peut être se tutoyer? vu qu'on va habiter sous le même toit pendant un moment?"

Je pose mon regard sur la trousse de guitare qui a été posé un peu plus loin. C'est un instrument que j'aime beaucoup bien que j'en ai jamais joué. Je me suis rendu compte que je savais jouer du piano que j'aimais beaucoup la musique.

"Guitariste?"

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WeiZhou finit par poser également sa guitare contre le canapé, et se rapprocha de la table pour attraper son verre d’eau en continuant à se demander ce que faisait la jeune femme dans la vie, quand elle sembla lire dans ses pensées. WeiZhou releva les yeux dans sa direction et manqua de s’étouffer avec son verre d’eau lorsqu’elle lui dit être âgée de 29 ans. Elle faisait beaucoup plus jeune ! Bon, elle n’avait pas l’air d’avoir 17ans non plus mais… Tout de même ! Il toussota quelques instants avant de rire légèrement et demander en commençant en chinois et terminant en Coréen :

« Alors je dois t’appeler Noona ? »

Il avait commencé à la tutoyer tel qu’elle lui avait demandé, tout en introduisant ses maigres connaissances en langue coréenne. C’était cela dit très similaire à sa langue natale dans le fonctionnement. Appeler les femmes plus âgées « grande sœur » par respect. Il tourna ensuite la tête vers sa guitare à la question qui lui était posée et hocha doucement la tête.

« Hm, j’en joue un peu ! »

Il en jouait beaucoup, mais étant donné que ce n’était pas son activité principale, il ne se considérait pas à la hauteur de se dire musicien… Et pourtant ! Il était bon dans ce domaine également, et cherchait à se faire connaitre tant dans la musique que dans le monde du cinéma ou de la télévision. Il avait une sorte de passion pour « l’expression de soi ».

« Je pourrai te jouer un morceau si tu en as envie ! Je ne suis pas encore très bon mais… Je m’améliore ! »

Il lui fit ensuite un grand sourire confiant.

C'est vrai que quand on me regarde je ne fais pas vraiment mon âge. Je ne fais pas non plus jeune adolescente mais on me donne plus aisément dans le début 20 ans que dans les bientôt trente ans. Certain jours ça peut me poser des soucis envers certains patients ou supérieur mais j'arrive toujours à montrer ce que je vaux et à prouver qu'il ne faut pas toujours se fier aux premières impressions. Parfois les apparences sont bien trompeuses. Je peux voir le jeune homme s’étouffer après que j'ai parlé de mon âge. Il semble s'en remettre tout seul mais je ne peux m'empêcher de demander

"Est ce que ça va aller? Je sais je fais plus jeune mais je suis pas non plus une personne âgé. Tu m'appelle comme tu veux."

Je souris en l'entends me dire qu'il joue un peu de guitare, ça serait avec plaisir que je l'écouterai jouer. Tout en l'écoutant parler je commence à manger le contenu de mon assiette

"ça serait avec plaisir de t'entendre jouer. Tu pourras jouer autant de temps que tu veux ici. J'aime beaucoup la musique."

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WeiZhou ne pu s’empêcher de rire un peu plus en l’entendant lui demander si cela allait malgré tout, après s’être étouffé avec son verre d’eau. Il n’était pas fait en sucre fort heureusement ! Et il ne comptait pas mourir si bêtement ! Il ne s’en était pas sorti de bien pire pour finir sa vie de façon si idiotement tragique !

« Bien sûr ! Alors je t’appellerai Noona ! »

Après tout, dans sa langue natale, l’appeler autrement lui aurait semblé bizarre, déplacé… Alors autant faire l’effort de lui montrer le même respect en Coréen ! Il continuait à sourire de son sourire contagieux en l’entendant dire qu’elle aimait la musique et dit :

« Super, j’allais justement poser la question, pour ne pas déranger si jamais le calme était plutôt de mise… »

Il reposa son verre vide sur la table et s’assit plutôt en face de la jeune femme avant de rajouter quelques mots :

« D’ailleurs… Si tu m’entends parler tout seul prochainement, il ne faut pas s’inquiéter, j’ai juste quelques troubles schizophrènes… »

Il continuait à sourire, contrastant fortement avec ce qu’il venait de déblatérer. Il attendait sa réponse pour continuer… xD

Tout en finissant mon assiette j'écoute Wei Zhou parler. Il m'appellera donc Noona bien que je ne sois pas habituer à ce qu'on me montre autant de respect où qu'on prenne le temps de m'appeler de la sorte je vais m'y habituer j'en suis certaine. Je suis certaine qu'on peut bien s'entendre tout les deux. Il finit par parler de Schizophrénie ce qui pourrait être quelques choses d'effrayant mais pas pour moi. Je bois une gorgée d'eau avant de prendre la parole pour dire

"Après si je veux vraiment dormir ne t'inquiète pas je mettrais des bouchons d'oreilles."

Je repose mon verre sur la table je regarde le jeune homme droit dans les yeux. Il semble attendre ma réaction face à sa dernière phrase. Il ne faut pas qu'il est peur d'être juger. Je reprends

"Ne t'inquiète pas pour tes troubles ça ne me dérange pas du moment que tu ne cherches pas à me tuer avec un couteau ça ira. Si tu as besoins d'aide tu peux compter sur moi. J'aurais question as tu des allergies alimentaires ou autre. Peut être un défaut de médecin mais je n'aimerai pas retrouver mon colocataire à l'hopital à cause de moi."

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WeiZhou ne s’attendait pas à ce que la personne en face de lui prenne ce qu’il disait totalement au sérieux… Mais en même temps, peut-être aurait-il dû s’y attendre, sachant qu’il s’agissait d’une femme médecin. La schizophrénie était réelle et probablement plus dans les milieux hospitaliers ! Il se passa la langue sur les lèvres et pouffa légèrement de rire en entendant toute la réponse de la jeune femme avant de toussoter pour cesser et essayer de ne pas donner l’impression qu’il riait d’elle. Il riait plutôt de la situation dans laquelle il s’était mis tout seul, très incongrue ! Il se pencha un peu au-dessus de la table qu’il fixa quelques instants avant de relever le regard vers Mae-Ri. Un sourire étira à nouveau progressivement ses lèvres avant qu’il ne réponde :

« Non en réalité… Hm… »

Il pouffa à nouveau très légèrement de rire, riant de lui-même et secoua doucement la main devant lui pour appuyer le fait qu’il y avait malentendu :

« Je ne suis pas vraiment schizophrène, c’était une blague. J’ai fait des études pour devenir acteur et je passe régulièrement des castings donc je dois souvent réciter et mémoriser différents scripts, je parle donc souvent tout seul… »

Il se mordit la lèvre inférieure, amusé malgré lui, c’était clairement visible xD

Je regarde le jeune homme, il semble s'amuser de ce que je viens de dire et après un moment je ne peux m'empêcher de rire moi aussi. Il est vrai que quand on parle de schizophrénie j'ai tendance à parler et prendre ça comme un médecin et ne pas toujours déceler la pointe d'humour. Il travail donc des textes. C'est admirable et ça ne doit vraiment pas être facile

"Je vois c'est vrai que pour apprendre parler c'est utile."

Surtout quand on est seul à apprendre. Je me resserre un verre d'eau tout en observant mon nouveau colocataire.

"Si un jour tu as besoins qu'on te fasse réciter tes textes je peux si tu veux t'aider?"

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Il faut dire que WeiZhou n’avait réellement d’autre choix que de répéter ses textes encore et encore. Après tout, il n’était même pas coréen ! Alors afin d’avoir le meilleur accent possible et ne pas être choisi uniquement pour des rôles de petits chinois clichés qui pratiquent le kung fu, il ne pouvait que dire à voix haute les mêmes phrases jusqu’à-ce que mort dans son lit s’en suive. Ou plutôt que la fatigue ne finisse par le happer totalement à la réalité.

« C’est une nécessité »

Admit-il dans un léger rire. Weizhou regardait toujours sa nouvelle colocataire et afficha un sourire reconnaissant à sa proposition.

« Lorsque j’en aurai besoin, je ferai appel à tes services dans ce cas noona ~ »

Il fit exprès de mettre l’emphase sur le « noona ». C’était la première femme qu’il rencontrait dans ce pays qui état plus vieille que lui, et jouer sur la différence d’âge pour taquiner ou tirer profit de la différence hiérarchique avait tendance à l’amuser. Même s’il n’était pas du genre à abuser de ces statuts, c’était plus une manière de montrer une sorte de respect affectueux tout en ouvrant la porte à un autre type de proximité tenant compte de l’expérience plus grande ou au contraire moindre de ses connaissances. Au fond, ce n’était cependant qu’un jeu puisqu’il croyait dur comme fer que l’âge ne faisait pas la maturité !

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