Perdue, oui aujourd'hui je me sens perdue. Que dois je faire? Une partie de moi sait que remuer le passé n'ai jamais bon mais si je ne fais pas quelques choses pour comprendre je vais devenir folle. Une semaine, cela fait une semaine que je ne dort plus, j'enchaine les gardes, je bois des boissons énergisante pour me tenir sur le quai jour après jour. Ma garde est finie depuis plusieurs heures mais je suis encore là aux urgences. Je devrais rentrer mais non. Je me mets sur un des ordinateurs je dois voir mon dossier de l'époque. Savoir si je peux y trouver un indice. ça remonte à plus de 10 ans vais je trouver quelques choses? Je tape la date dans les archives, je commence à faire défiler la liste tellement de patient pour enfin sur l'identité Personne inconnue sexe féminin. Je clique une main tremblante. En attendant que ça charge je ferme les yeux, je marmonne

"Aller ça va aller ça va bien se passer"

Je rouvre les yeux, commençant à lire à mi voix

"Jeune inconnue,19 ans, multiples lésions et fracture, hémoragie interne, groupe A.......Comme si je m'attendais à lire autre chose c'était une mauvaise idée."

Aujourd'hui j'étais de garde dans le service des urgences comme le trois quart du temps mais ca m'étais égale je faisais un métier qui me plaisais et je savais que c'était pas une chance donné à tout le monde.  Après plusieurs bobos sans gravité de la part de petites filles ou petits garçons un peu têtes brulés, je me trouvais en charge d'un cas un peu plus grave qu'une simple fracture mais qui n'était pas pour autant une urgence vitale pour l'enfant, un dysfonctionnement sanguin chez une jeune enfant qui empêcher visiblement une cicatrisation d'une plaie sans gravité, je devais trouver la raison d'un tel souci sanguin chez cet enfant et j'avais fait faire d'urgence une batterie de test pour voir d'où venait un tel dysfonctionnement. Je m'installais alors sur l'autre ordinateur de la pièce où tu étais pour lire les résultats quand ta voix me fait lever la tête à tes premiers mots me demandant si c'est à moi que tu parles ou pas quand je comprends que c'est pas le cas, je reprends ma lecture, en réfléchissant à ce qui pouvait ne pas aller chez cette petite fille. La deuxième fois que tu parles, je tourne la tête vers toi, intrigué plus par tes mots que par le fait que tu parles réellement toute seule.  Je finis par te demander d'une voix posé et calme.  

"Quelque chose ne va pas ?  Tu as besoin d'aide pour un dossier peut être ?  "

Je te demandais cela en jouant avec mon stylo, le faisant tapoter dans un rythme soutenu sur le coin du dossier papier que j'avais posé devant moi qui était le dossier de ma petite patiente.

J'entends soudain une voix à mes cotés. Je tourne la tête pour voir le docteur Kim Tomoya. Il doit peut être me prendre pour une folle à m'entendre parler toute seule. Je n'ai pas pour habitude de parler de moi ni de mon passé et pourtant parler ne me ferais pas de mal là tout de suite maintenant. Je croise les bras sur ma poitrine pour calmer les tremblements de mes mains.

"Oui on peut dire ça. Besoin d'aide oui peut être mais je sais pas si quelqu'un pourrait m'aider. Je veux pas te déranger avec mes problèmes"

Il semble travailler sur un dossier je fronces les sourcils et regarde un peu sa recherche. ça nous arrive de travailler ensemble sur des dossiers. Je dis

"Parfois les leucémies peuvent retarder les cicatrisations des plaies."

Quand finalement tu finis par me répondre je t'observe longuement en gardant le silence parce qu'il est impoli d'une et que de deux tu semblais en avoir un peu besoin là d'après ce que je pouvais voir. Je recule mon dos dans la chaise puis je te dis.

" Tu me dérange pas tu sais sinon je t'aurais pas proposer mon aide. Donc si jamais tu as vraiment besoin d'aide et que je peux t'aider je le ferai. "

C'était vrai après tout on a souvent travailler ensemble sur des dossiers jusque là et j'apprécie le fait que tu sois une médecin de qualité avec qui le travail était fluide. Quand tu finis par me parler de mon dossier je te dis alors

"J'y ai pensé aussi mais je voulais rejeter cette possibilité pour ma petite patiente, elle est encore très jeune. Et ses parents sont déjà incontrôlable à cause de l'inquiétude donc je n'ai pas parlé de Leucémie encore mais oui ca doit venir de cela quand on voit le taux de globules blancs et des globules rouges aussi. Je vais lui faire faire une ponction lombaire et je serai fixé. "

Je soupire en disant ca, je n'aimais pas avoir affaire à ce genre de maladie pour mes patients même si je savais que souvent les enfants étaient des patients bien plus courageux que la majorité de la population.

Je peux sentir les yeux de Tomoya m'observer tout en m'écoutant parler. Je sais que je peux compter sur lui au fond de moi. Mais je sais aussi que tout comme mes autres collègues il n'est pas au courant de mon passé, de mon histoire. Après un moment je soupire me décidant à lancer

"Imagine une jeune patiente, 17 ans amenée aux urgences vêtements déchirés nombreuses blessures, fractures, traumatisme crânien, lacération, marque de corde autour des poignets. Tu t'aperçois très rapidement après examen que cette fille est complètement amnésique qui est elle? Dans sa veste tu trouve un nom griffonné tu décide de lui donné l'identité du papier sans vraiment savoir si ça correspond. Des années plus tard cette fille est devenue médecin elle a choisit de continuer son chemin sans chercher plus loin mais depuis quelques temps il y a ses flash ses images qui viennent sans prévenir provoquant des malaises, une tachycardie. Si tu était elle tu ferais quoi? Qu'en pense tu?"

Cette femme c'est moi. Mais pour le moment je n'ai pas eut la force de le dévoiler vraiment. Pour revenir à sa petite patiente je reprends

"Sinon tu as les ponctions osseuse qui sont moins traumatisante que les ponctions lombaire. Car tu peux le faire sous anesthésie. Tu as besoins d'aide pour ton dossier?"

Je tourne vers toi quand tu commences à parler puis j'écoute attentivement ce que tu me dis puis je réfléchis à tes mots avant de finir par te répondre

" Je pense que je conseillerais à cette patiente d'avoir recours à l'aide d'un psychologue qui pratique l'hypnose sur ses patients. Je sais que ce n'est pas une démarche facile mais si ses flashs de souvenirs la rende si malade peut être que la solution est dans le fait de la faire se souvenir ce que son esprit semble vouloir lui rappeler actuellement tu penses pas ? Mais j'ai conscience que c'est une démarche pas évidente à mettre en place et qu'une thérapie ne marche que si la personne le souhaite aussi réellement. "

Je laisse un léger sourire quand tu me proposes une alternative moins traumatisante pour ma petite patiente, tu n'étais pas pédiatre mais c'était un truc que j'appréciais chez toi tu étais très attentive aux jeunes patients malgré tout ce que peu de médecins faisaient en générale quand ils n'étaient pas pédiatre. Je finis par te dire en hochant la tête

" Tu as raison je vais faire ca ? Pour le moment pas réellement mais si j'ai besoin d'aide je viendrais te voir surtout si je dois mettre en place un protocole de guérison pour ma patiente, je voudrais vu son jeune âge un traitement pas trop contraignant si c'est possible mais avant ca je dois savoir ce qu'elle a donc je vais lui faire faire une ponction osseuse tu as raison. "

Une aide psychologique c'est certainement la meilleure des choses à faire mais encore faut il le vouloir vraiment? Est ce qu aujourd'hui je suis prête à accepter de réveiller cette mémoire qui est resté si longtemps enfouie? Par le passé j'ai déjà eut un suivi psychologique est à l'époque ne rien faire était la meilleure option. Je regarde tomoya, ses paroles m'aident sans vraiment m'aider non plus. Je soupire avant de reprendre

"Il y a déjà eût un suivis par le passé et le psychologue de l'époque n'était pas pour réveiller les souvenirs oublié. Cette patiente c'était moi aujourd'hui je t'avoue ne pas savoir quoi faire ni savoir si j'ai vraiment envie de remuer un passé qui me hante et terrifie autant"

Ce que j'apprécie chez tomoya c'est le contact qu'il a avec les patient, tout comme moi il pense à l'humain et pas en chiffre ni en numéro de dossier. Il essaie de faire au mieux de peser ses mots quand il doit annoncer des choses compliqués. Je reprends

"Tu es un très bon pédiatre tu as toujours les bons mots pour rassurer les enfants et leurs tuteurs. Dommage que dans cet hôpital tout le monde fonctionnent pas ainsi"

Je reste un moment silencieux avant de t'écouter quand finalement tu m'avoues que tu m'avoues que tu parles de toi cela me surprends parce que je n'avais nullement conscience de tes problèmes jusque là. Tu étais une jeune femme équilibré et une grande professionnelle stable et surtout de confiance. Je finis par te dire

"Je comprends que le psychologue à l'époque n'a pas voulu te faire revivre le traumatisme vécu mais aujourd'hui ton esprit te redonne des brides de ce passé que tu avais oublié ce n'est pas pour rien. Même si tu as peur je pense que tu es assez forte pour revivre cela pour passer à autre chose parce que mine de rien même si tu n'en a peut être pas conscience ca doit t'empêcher de pouvoir aller de l'avant."

Je souris doucement je pouvais pas me permettre de juger parce que pour moi c'était la médecin que je connaissais, en dehors de cela je fréquentais peu mes collègues en réalité, non pas que je ne le voulais pas mais juste parce que j'en avais très peu l'occasion. Quand tu me complimente je te fais un très léger sourire en disant

" C'est gentil de me dire ca mais je me mets à la place de mes petits patients ou bien des parents, j'essaie de leur parler avec un minimum d'assurance pour les mettre en confiance également. Cela n'empêche que c'est jamais un truc que j'aime faire d'annoncer à des parents une potentiel grave maladie chez leur enfant. "

Je peux voir une certaine surprise dans le regard de mon collègue. Surprise que je peux aisément comprendre car il ne s'attendait pas à une telle révélation. Il pense que je devrais chercher des réponses une partie de moi le pense aussi. C'est vrai je ne suis plus une enfant, les choses sont différentes. Seulement se n'est pas ici dans l'hopital que je vais trouver un psy qui va accepter.

"Vu que c'est toujours elle en poste elle voudra toujours pas à moins que je passe par quelqu'un d'autre. Bien que tu sois pas psy à l'origine tu pourrais pas essayer?"

Je ne sais pas vraiment vers qui me tourner. C'est vraiment très compliqué. Nous avons la même philosophie au niveau du travail. Je lui fais un petit sourire

"J'essaie de faire pareil sauf que mes patients ne sont plus des enfants. C'est important de les rassurer d'être là pour eux."

Je te regarde pendant que tu parles et je réfléchis très rapidement, avant de hocher la tête avec un accord avec très léger sourire, avant de finir par te demander

"Pourquoi ne vas tu pas voir un psychologue indépendant ? Un psychologue qui ne serait pas rattaché à l'hôpital ? Si jamais tu le souhaites réellement j'ai une de mes amis qui était avec moi en première année de médecine qui a ouvert un cabinet en ville. Elle est très bien, elle s'occupe souvent des gens qui ont eu des traumatismes psychiques ou physiques donc elle pourrait sans doute t'aider je pense."

Je comprends que ta situation était compliqué, tu voulais visiblement avoir le fin mot de l'histoire mais le psychologue de l'hôpital te bloquer en refusant t'aider comme tu le souhaiter en réalité. J'espérais vraiment que ca s'arrange pour toi parce que tu étais une femme bien et que je t'appréciais en tant que collègue. Je laisse un léger sourire quand tu me dis ca puis je te dis, et hoche à nouveau la tête en disant

"C'est vrai ! Mais malheureusement tous les médecins ne sont pas comme ca en réalité. Et je trouve ca dommage, pour moi la psychologie est aussi importante que les soins médicaux. "

Pourquoi je ne vais pas voir un psychologue indépendant? Où diable pourrais je bien trouver le temps. Aux urgences ils manquent cruellement de personnel nous forçant à enchainer les gardes. Sur une semaine il m'arrive parfois de rester ici cinq jour non stop. L'hopital c'est comme ma maison. Je soupire tout en fixant mon collègue

"Avec le travail je n'ai pas le temps d'aller ailleurs j'ai même pas toujours le temps de rentrer chez moi. Ou quand je peux rentrer les psychologues indépendants sont fermé. C'est pas les mêmes horaires qu'ici."

Les médecins sont tous différents certains ont besoin de mettre une barrière pour pouvoir se protéger. J'allais rajouter quelques choses quand soudain je fronce les sourcils

"Tu sens cet odeur? ça sent le Benzène c'est pas normal."

J'attends ta réponse en me demandant si j'avais raison de me mêler de ca même si tu me demandes de l'aide pour le cas présent après tout nous étions collègues mais est ce que l'on se considérait comme des amis, je serai tenté de dire que notre relation était amicale mais de là à dire amis sans doute pas encore. Je hoche la tête à ta réponse en te disant

"Oui c'est vrai qu'en ce moment c'est la folie à l'hôpital. C'est quand même dommage que du coup ca t'empêche de faire les choses pour que tu ailles mieux dans ce cas."

J'hume l'air à ta seconde phrase en disant

"Oui c'est vrai que c'est bizarre ..."

Cela fait plusieurs semaines que c'est la folie à l'hopital il faut aussi reconnaitre que nous entrons dans la période où on retrouve beaucoup de virus donc des hospitalisations et des urgences. J'espère que d'ici les prochains moi j'aurais un peu plus de temps pour moi. On va croiser les doigts. Je soupire en disant

"C'est la folie tu as raisons mais d'ici quelques semaines ça va se tasser. Enfin normalement"

Je fronce les sourcils, je n'aime vraiment pas cet odeur bien que je ne sois pas habituer à la sentir mais quand elle est présente elle est dangereuse. Je dis en me levant de ma chaise

"Il vaut mieux aller vér..."

Pas le temps de finir qu'un gros bruit d'explosion se fait entendre dans notre dos. D'un geste instinctif je me lance sur mon collègue pour nous plaquer au sol. Je sens des choses nous tomber dessus. Je ne bouge pas je reste coucher en attendant que ça s'arrête. ça à l'air d'être terminer. Sans bouger je souffle

"ça va?"

Je t'écoute alors que tu me parles et hoche la tête, étant d'accord avec toi au sujet de l'activité folle du moment.  Et oui la saison de la grippe et de la gastro étaient souvent une période de folie à l'hôpital touchant autant les adultes que les enfants d'ailleurs donc nous étions toi comme moi surbooké en ce moment.  

Quand tu le lèves j'en fais autant en allant pour te répondre que oui faut aller voir sauf que j'eus même pas le temps de dire quoi que ce soit, toi même n'ayant pas eu le temps de finir ta phrase alors que l'explosion se fit entendre dans l'enceinte de l'hôpital et non loin de nous vu les choses qui nous tombaient dessus, même si tu me protégeais de ton corps vu que tu as eu le réflexe de me sauter dessus pour me protéger ce qui me mis un peu mal à l'aise pour le coup.

C'était moi l'homme après tout et je tentais de protéger des choses en protégeant ta tête pour que tu ne sois pas trop blessé quand même, puis je finis par hocher la tête en répondant à ta question

" Oui je vais bien et toi ca va ?  pas de bobo ?  "

J'avais été tenter de dire une connerie mais la situation n'était pas idéal donc je m'abstenais à te la dire vu que si il y avait eu une explosion, on allait avoir besoin de nous parce qu'automatiquement on allait avoir des blessés à gérer. Je te lache pour te laisser te redresser en disant

" On devrait aller voir si on peut aider si tu vas bien ? "

Je ne cherche pas à bouger j'entends la voix de Tomoya. Est ce que je vais bien? Je pense que oui enfin je ne sais pas, je sens quelques choses de bizarre dans mon dos. Je passe ma main je sens quelques choses de dure je sens aussi du sang. Je retire ma main de mon dos. Elle est taché de sang.

"Je crois que j'ai un soucis attend je me décale"

Je roule sur le coté pour libérer Tomoya de mon poids pour lui permettre de bouger. Je mets un moment pour comprendre ce qui vient d'arriver. J'essaie de remettre ma main dans mon dos où je sens quelques choses comme un morceau de métal. Il vaudrait peut être que je reste immobile mais je n'aime pas ça j'essaie de me mettre debout mais je n'y arrive pas. Je grogne entre mes dents

"Tu peux m'aider?"

Je t'observe longuement pendant que tu me réponds et fronce les sourcils, quand je vois du sang sur ta main quand tu touche ton dos, je me décale en douceur puis je me redresse en te disant

" Bouge pas je vais regarder d'accord ? "

Je te déplace en douceur pour venir regarder ta plaie, voyant le bout de métal dans ton dos, je relève la tête à la recherche d'un truc pour empêcher le saignement, ne le trouvant pas je te dis


" Je vais te chercher de quoi te soigner et revenir avec de l'aide ... Essaie au maximum de pas bouger. Tu as un morceau de métal dans le dos, je préfère éviter toute plaie trop grave donc aucun mouvement d'accord ? "

J'étais très calme et en même temps heureusement que je l'étais et cela même si tu étais une de mes collègues et que je t'aimais bien. Je me relève et va dans le couloir à la recherche d'un chariot pour te soigner, voyant d'un coup les dégâts causés par la déflagration. Je reste un moment choqué puis finit par me reprendre en me rappelant que tu as besoin de moi.

Ne pas bouger. Je sens les mains de mon collègue sur mon dos. Un morceau de métal? Oui c'est bien ce que j'ai cru sentir tout à l'heure. Il me dit de ne pas bouger de toute manière je doute que je puisse aller bien loin.

"Je bouge pas"

Il s'en va. Je dois garder mon calme. Étrangement je ressens des fourmis dans mes jambes. Je n'aime pas trop cette sensation. Pour le moment je dois respirer doucement. De là où je suis je ne me rend pas compte de l'état des dégats mais ils doivent être considérable. Je souffle

"Garder son calme on doit garder son calme"

Je finis par revenir avec d'autres personnes de l'hôpital que j'ai trouvé, nous avons ramené avec nous un brancard pour te conduire en radiologie avant de tenter de retirer le débris, après tout j'avais besoin de savoir si la moelle osseuse était touché ou pas. Je me mets accroupi près de toi en disant

" J'ai ramené un brancard, et je suis revenu avec du monde, on va t'emmener en radiologie pour voir si le morceau de métal a causé des dommages à ton corps. Est ce que ca va ? Tu as des sensations que tu veux me signaler peut être ? "

Je savais combien ce genre de lésion pouvait être dangereuse et j'avais surtout peur que ta colonne soit touché et que tu perdes tes capacités motrices, je n'en disais rien mais je savais que tu devais y penser, tu étais médecin après tout, je suis certain que tu avais du te faire un mini auto diagnostic déjà.

J'entends des pas revenir ainsi que le bruit de roulettes de brancard. J'entends mon collègue parler m'expliquer ce qu'il prévoyait de faire. Est ce que ça va? Etrangement oui ça ne fait pas très mal c'est surtout gênant comme ses fourmillement dans mes jambes. Mais d'un autre coté étant médecin je n'aime pas ce genre de sensation.

"ça ne me fais pas mal mais mes jambes sont entrain de s'engourdir. Mais ça va aller il ne faut pas s’inquiéter pour le moment."

Au niveau des radios je ferais peut être mieux de signaler que j'ai subit pas mal de fracture anciennes en rapport à mon enfance. avant qu'ils découvre l'état de lui même je préfère rajouter

"J'ai beaucoup d'anciennes fractures elles ont laissé des traces niveau radio."

Je t'écoute ayant pris ta main dans la mienne pour que tu ais un contact rassurant, tout en te regardant longuement, je hoche la tête alors qu'on finit par te soulever pour te mettre sur le brancard avec les personnes que j'ai ramené avec moi en te disant

" On va faire une radio et on verra ... Comme tu dis il est inutile de s'inquiéter pour le moment. D'accord je pense qu'on aura accès à ton ancien dossier médicale pour comparé les radios rassure toi ! "

Je te fais un léger sourire puis on déplace le brancard pour t'emmener en radiologie, te faisant sortir de la pièce, te montrant ainsi les dégats occasionnés par l'explosion. Tout doucement on pousse le brancard jusqu'au service pour qu'on puisse enfin savoir ce que tu as même si j'aimais spécialement pas le manque de sensations dans tes jambes, j'espérais réellement que ca ne signifiait pas une liaison permanente.

Je peux sentir la main de mon collègue dans la mienne. Il fait tout pour se montrer rassurant et au fond de moi je lui en suis très reconnaissance. Je sens qu'on me manipule pour me soulever et m'allonger sur le brancard.

"garde pour toi mon ancien dossier...Personne ne sait ici..."

Non j'ai fais en sorte de ne pas en parler par choix. Je ne voulais pas que le regard des autres change. Dans mes yeux on peut y lire une certaine peur au fur et à mesure que je découvre les dégâts. Tout en serrant la main de mon collègue de demande

"Il y a d'autres blessés?"

Je garde ta main dans la mienne même pendant ta manipulation, je savais que tu avais besoin de ce contact rassurant et je le faisais souvent avec mes jeunes patients très souvent inquiets lors d'examens médicaux. A ta requête j'hoche la tête doucement en te disant

" Ne t'en fait pas je vais m'occuper de toi du début à la fin ! Donc personne d'autre que moi ne verra ton dossier je te le promets Maeri ! "

Je comprenais que tu t'inquiète ainsi de savoir que les autres puissent apprendre ce qui s'était passé dans ta vie. Tu étais très secrète comme personne et je le respectais mais je me demandais si t'avais conscience que du coup j'allais découvrir moi aussi tous tes secrets. J'espérais seulement que tu savais que j'étais une personne digne de confiance qui ne dirais rien à personne que je mourrais avec ton secret en tout cas.

Je serre un peu ta main quand je vois ton air horrifié à la vue des dégâts qu'avaient subi l'hôpital et je te regarde à ta question, j'avoue que je ne pouvais y répondre vu que je t'avais pris en charge presque directement sans avoir donc le temps d'aller voir le service pour savoir si il y avait des blessés dans les patients déjà mais aussi dans le corps médicale qui s'occupaient des malades jusque là avec nous. Je te finis d'ailleurs par te le dire

" Je ne peux pas répondre à cette question vu que je m'occupe de toi depuis tout à l'heure mais j'irai voir après t'avoir fait passer la radio et fait tes soins si tu le souhaites d'accord ? "

Il me rassure, il me dit qu'il va s'occuper de moi du début à la fin. Je sais que je peux avoir confiance mais je ne peux pas m'empêcher au fond de mon coeur d'avoir peur. Il ne sais pas s'il y a d'autre personnes blessés mais très certainement. Vu l'état du service je peux m'en douter. Je reste silencieuse. Les radios sont faites puis on m'installe dans une chambre. Cette éternelle chambre au couleur blanche, couleur neutre odeur neutre qu glace le sang de part en part. Je me retrouve seule un moment. Il faut attendre. J'essaie de me tourner un peu sur le coté pour être un peu plus à l'aise mais ça me fait mal dans mon dos et mes jambes ne veulent pas vraiment m'obéir. Au bout d'un moment je commence à avoir soif j'essaie d'attraper un verre mais je l'échappe. Je grogne entre mes dents

"C'est pas vrai..."

Je ne t'avais pas laissé une seule minute pendant tout le temps des examens et quand on avait fini par te laisser dans une chambre pour que tu attendes là, j'en avais profiter pour aller regarder si il y avait beaucoup de blessés, et encore heureux bien qu'il y en avait personne était dans un état trop grave même si le nombre de blessés était impressionnant quand même. Et j'avais été ensuite examiné tes radios, je vis alors le bout de verre dans ton dos et cela m'inquiéta, j'avais réellement peur qu'une lésion de la colonne vertébrale soit à craindre. Je soupirai avant de venir te voir, tu étais médecin et te cachais ton état ne me vint même pas à l'esprit vu que même concerné je pense que tu voudrais savoir. Je reviens à ta rencontre en te disant

" Je t'ai ramené les radios pour que tu les regarde aussi si tu veux ? "

Je te souris doucement en te disant ca avant de voir que tu avais laissé tomber sur le sol, je m'approche et ramasse le verre en te demandant

" Tu as soif ? "

Je prends la cruche d'eau et te sers un nouveau verre, puis je te le tends en te demandant

Comment ca va ? Tu as pas trop mal ?

J'entends soudain la voix de Tomoya. Il me parle de la radio, je n'ai pas forcément besoins de l'a voir pour me douter de ce qui est entrain de se passer. Le morceau de verre où je ne sais quoi a très certainement lésé ma moelle vu les sensation que je ressens ou plutôt que je ne ressens presque plus au niveau de mes jambes

"Ma moelle est touché? Enfin je crois je sens presque plus mes jambes. J'ai soif un petit peu"

Il me sert un verre d'eau, je bois un petit peu. ça fait du bien ma gorge est sèche. J'avais vraiment pas besoins de ça. Comment est ce que je vais? Je ne sais pas.

"Je n'ai pas mal je me sens étrange c'est tout. Tu pense pouvoir retiré l'éclat?"